Forbach. Le don d’organes ? « Il faut en parler autour de soi »

Pour donner ses organes après sa mort, désormais, il ne faut plus le dire, si ?

D^r André Pellegrini, président du Club 41 : « Une nouvelle loi est effectivement en place : si je ne manifeste pas mon refus, je suis automatiquement donneur. Par contre, si je refuse de donner mes organes, je dois m’enregistrer sur le registre des refus. »

Qu’est-ce qui s’oppose donc aux dons ?

« Les donneurs ne l’ont pas dit autour d’eux, aux membres de leur famille. Donc si un accident survient, même si la loi dit que nous pouvons prélever, nous allons demander aux familles. Quand on vit un drame, quand on est dans la douleur, on a le refus de la famille, alors même que la loi nous autorise le prélèvement. Le gros problème, la famille ensuite réfléchit, la personne décédée aurait pu sauver une vie, mais c’est trop tard, les organes doivent être prélevés entre 30 minutes et 1 h, grand maximum, après le décès, car ils doivent être vascularisés. »

Le don d’organes n’est plus un sujet tabou, si ?

« Le don d’organes est rentré dans les mœurs, je le remarque quand je suis à mon cabinet, indifféremment même entre les religions. Pour donner ses organes, il ne faut donc pas s’inscrire, il faut juste en parler autour de soi. »

Est-ce que tout le monde peut donner ?

« Oui, quel que soit l’âge, nous sommes tous donneurs. À 99 ans, nous pouvons encore donner. Nous pouvons d’ailleurs sauver plusieurs vies, en donnant un rein, un foie, des tissus. »

Conférence grand public sur le don d’organes, vendredi 21 avril, 18 h, salle des congrès de l’hôtel de ville de Forbach, avec le Dr Etienne Chouvet, responsable de la coordination du don d’organes au sein du CHR Metz-Thionville.