2024-11-21 03:00:00
ROME – En Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni. La crise de l’industrie automobiledépourvue de clients à mi-parcours vers l’électrique, présente une facture de plus en plus élevée à l’Europe. Ford a été ajouté hier à la longue liste d’entreprises qui réduisent leurs plans et leurs effectifs. C’est précisément à cause de l’échec du retrait des voitures équipées de la prise que l’entreprise américaine supprimera 4 000 emplois sur le Vieux Continent au cours des trois prochaines années, principalement dans les usines anglaises et allemandes. “L’Europe n’a pas d’agenda clair pour faire progresser la mobilité électrique”, a déploré le directeur financier John Lawler, appelant à des incitations à l’achat et à plus de flexibilité dans les objectifs de réduction des émissions de CO2.
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par Valentina Conte
Stellantis, fonds de licenciement à Termoli
La tempête frappe tous les grands pays industriels européens, y compris l’Italie. Hier, Stellantis a communiqué la demande de licenciements du 16 au 22 décembre pour les travailleurs de l’usine de Termoli. À la veille des vacances de Noël, les lignes de production des moteurs à combustion GSE et V6 s’arrêteront, s’alignant sur les suspensions temporaires des usines de Pomigliano et Cassino. Et c’est dans ce climat que les syndicats du secteur, La Fim, la Fiom et l’Uilm ont écrit au Premier ministre Meloni pour lui demander de convoquer la table sectoriellese plaignant de l’impasse du débat au ministère des Affaires dirigé par Adolfo Urso et menaçant, en attendant des réponses, de se présenter sans y être invité sous le Palais Chigi.
Revoir les objectifs européens
Le gouvernement, qui avec la loi de finances s’apprête à couper drastiquement le fonds de soutien au secteur, va tenter de jouer la carte de la révision des objectifs de décarbonation sur la table européenne. “Le problème, c’est l’Europe et ses règles folles”, a déclaré Urso, qui présentera la semaine prochaine au Conseil Compétitivité. un document élaboré avec la Tchéquie qui propose de maintenir l’interdiction des moteurs à combustion interne en 2035 – non négociable pour de nombreux pays -, mais en modifiant la trajectoire pour y arriver. À partir de l’année prochaine, une première restriction de décarbonisation du parc automobile entrera en vigueur, ce qui, selon Urso, pousserait les constructeurs à réduire également la production de voitures « traditionnelles » pour éviter d’encourir des amendes d’un milliard de dollars.
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Diego Longhin
Volkswagen, les ouvriers prêts à baisser leurs salaires
L’impression est que jusqu’à présent, l’ampleur et les effets sociaux de cette crise ne se sont pas encore pleinement manifestés. En Allemagne, cœur de l’industrie automobile européenne, les difficultés les plus symboliques sont celles de Volkswagen, le plus grand constructeur du continent, qui a émis ces dernières semaines – pour la première fois en 87 ans – l’hypothèse de la fermeture de trois usines : il y a trop de capacité productive par rapport aux besoins du marché. Hier le syndicat interne et national des métallurgistes IG Metall a présenté à l’entreprise un contre-plan de coupes budgétaires de 1,5 milliard d’eurosmettant également sur la table la volonté de renoncer aux primes salariales pour éviter la fermeture des usines, mais aussi menaçant d’une bataille “historique” si l’entreprise allait de l’avant. Aujourd’hui, il y aura un nouveau cycle de négociations : la volonté d’accepter des sacrifices est la bienvenue, a déclaré un manager dans un message interne aux salariés, mais la fermeture des usines n’est pas encore à exclure.
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