Le régime militaire issu d’un coup d’État au Niger a formé un gouvernement, le jeudi 10 août, selon un décret lu à la télévision nationale dans la nuit du mercredi au jeudi par le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du pays. Ce gouvernement de 21 membres est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, qui a été nommé lundi, et comprend 20 ministres. Les postes de la Défense et de l’Intérieur ont été attribués à des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir. Suivez notre direct.
La Cédéao se réunit au Nigeria pour un nouveau sommet crucial. “Des décisions importantes” sont attendues lors de ce sommet, a averti l’organisation, qui s’oppose au coup d’État. La Cédéao avait présenté un ultimatum aux militaires au pouvoir le 30 juillet, qui a expiré lundi. Cette force régionale, composée de 15 pays, s’était déclarée prête à intervenir contre les putschistes.
Le chef de l’ONU est “très préoccupé” par les conditions de détention de Mohamed Bazoum. António Guterres a dénoncé mercredi “les conditions déplorables dans lesquelles le président Bazoum et sa famille vivraient”, a souligné l’ONU dans un communiqué. Le parti du président élu a affirmé qu’il était séquestré sans eau ni électricité et vivait sur des réserves.
Les militaires au pouvoir accusent la France d’avoir violé l’espace aérien nigérien. Les “forces françaises ont fait décoller” mercredi de N’Djamena (Tchad), “un avion militaire”, affirme le CNSP, qui accuse également Paris d’avoir “libéré des terroristes”. Selon le Quai d’Orsay, “le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l’objet d’un accord préalable (…) avec les forces nigériennes”. Et de préciser : “Aucun terroriste n’a été libéré par les forces françaises”.
