Les membres du Parlement britannique ont banni Boris Johnson de l’accès au Parlement en approuvant un rapport accablant qui a conclu qu’il avait menti dans l’affaire du “partygate”. Cela compromet son avenir politique. Le rapport recommandait également sa suspension de 90 jours du Parlement, ce qui aurait entraîné des élections anticipées dans sa circonscription. Cependant, il a démissionné de son mandat de député peu après avoir reçu les conclusions du rapport.
Le rapport a été largement approuvé par la chambre des Communes avec 354 voix pour et seulement 7 contre, sur un total de 650 élus. Cependant, de nombreux députés se sont abstenus, y compris le Premier ministre Rishi Sunak.
L’ex-dirigeant a qualifié le rapport de “chasse aux sorcières” et a crié à “l’assassinat politique” lors de sa publication. Le rapport a ravivé les divisions au sein de la majorité en concluant que Boris Johnson avait “induit la Chambre en erreur sur une question de la plus haute importance pour la Chambre et pour le public”.
Lors du débat, les députés conservateurs et de l’opposition se sont exprimés sur l’ex-premier ministre et sur le “partygate”. La ministre des Relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, a déclaré qu’elle voterait en faveur du rapport, mais sans imposer de consigne de vote.
Le Premier ministre Rishi Sunak, en rivalité avec Boris Johnson, ne s’est pas présenté au débat, affirmant ne pas vouloir “influencer” le vote. Cela lui a valu des accusations de “faiblesse” de la part des travaillistes. L’ancienne Première ministre Theresa May a invité tous les députés à se prononcer en faveur des conclusions du rapport afin de “contribuer à restaurer la confiance dans notre démocratie parlementaire”.
Boris Johnson est populaire dans son parti pour avoir mis en œuvre le Brexit, mais selon un sondage, la majorité des Britanniques et des électeurs conservateurs pensent qu’il a menti au Parlement. Il a été embauché comme éditorialiste par le tabloïd conservateur “Courrier quotidien”.
Une nouvelle vidéo montrant des membres du parti conservateur danser lors d’une fête en violation des règles de distanciation sociale a suscité de vives réprobations. Le gouvernement conservateur est sous pression pour lutter contre l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, ce qui fait augmenter les crédits immobiliers.
