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Forte augmentation du tarif du gaz réglementé par le Gouvernement : vaut-il la peine de revenir au libre marché ?

by Nouvelles

2025-01-14 08:57:00

mardi 14 janvier 2025, 00h20

Le prix du tarif de dernier recours (TUR) pour le gaz naturel a débuté cette année 2025 avec des augmentations comprises entre 12 et 14 %. Une augmentation qui répond à la hausse des matières premières sur les marchés internationaux, et qui se poursuivra jusqu’au prochain bilan, le 1er mars.

Le TUR est le tarif réglementé du gaz, l’équivalent du PVPC de l’électricité. Tous les utilisateurs de gaz naturel ayant une consommation annuelle inférieure ou égale à 50 000 kilowatts/heure par an (kWh) peuvent en bénéficier, ce qui inclut la grande majorité des consommateurs résidentiels.

Comme dans le cas du tarif de l’électricité, il se compose d’une durée fixe et d’une autre variable en fonction de la consommation. Ce dernier (prix du kWh consommé) est mis à jour une fois par trimestre, dès lors que le coût de la matière première connaît une variation, à la hausse ou à la baisse, de plus de 2 %. Ou lorsqu’il y a une modification des modalités variables des péages et des frais d’accès au système.

Il existe plusieurs types de tarifs réglementés. Le TUR1 s’adresse aux utilisateurs ayant une consommation annuelle allant jusqu’à 5 000 kWh par an. En principe, ce sont des maisons qui utilisent uniquement le gaz naturel pour cuisiner ou chauffer l’eau. Dans ce cas, le prix du kWh est passé de 0,0511 euros par kilowatt/heure (kWh) qu’il coûtait au dernier trimestre de 2024, à 0,0575 euros fixé pour les trois premiers mois de cette année (12,5% de plus). .

Selon les calculs de la société Selectra, en prenant en compte une consommation annuelle moyenne de 3 000 kWh – et en incluant le forfait (3,26 euros par mois), plus le compteur et les taxes – le coût par an serait d’environ 256 à 279 euros. soit une augmentation de 9%.

Dans le TUR2, qui inclut une consommation allant jusqu’à 15 000 kWh par an – qui, en plus de l’eau de cuisine ou de chauffage, utilise du gaz naturel pour le chauffage – le prix passe de 0,05011 euros/kWh à 0,05646 euros (+ 12,7%). Le terme fixe reste à 5,66 euros. En prenant en compte une moyenne annuelle de 8 000 kWh consommés, le coût en fin d’année augmenterait de 10 % (de 605 à 666 euros), selon Selectra.

Le TUR3 couvre les utilisateurs dont la consommation est supérieure à 15 000 kWh par an, et inférieure ou égale à 50 000 kWh. Le terme fixe reste à 13,37 euros et le terme variable passe de 0,0462 à 0,0526 (+13,85%). Le TUR 4, également appelé Economie de Quartier (consommations supérieures à 50 000 kWh) s’adresse aux collectivités de quartier disposant d’un chauffage central alimenté au gaz naturel. D’une durée fixe de 36,25 euros, le variable passe de 0,0470 euros à 0,0533 euros (+13,40).

Factures de 300 euros

Selon l’Organisation des Consommateurs et Utilisateurs (OCU), la location du TUR représente encore une économie d’au moins 5% par rapport aux meilleures offres du marché libre. Mais, si l’on compare le tarif réglementé aux prix des enseignes les plus connues, il peut être jusqu’à 30 % moins cher, selon ce même organisme. Les économies sont encore plus notables dans les communautés de propriétaires, disent-ils.

Si l’on utilise le comparateur de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC), le prix annuel de fourniture de gaz pour un utilisateur ayant une consommation de 3 000 kWh par an est de 264 euros dans le cas du tarif réglementé. La meilleure offre sur le marché libre est le tarif spécial Energia Nufri RL1, à 286 euros. Soit 20 euros de plus. Même si la plupart d’entre eux coûtent plus de 300 euros. Si la consommation était plus élevée (5 000 kWh), la différence en fin d’année serait de 32 euros (409 euros pour TUR contre 441 euros pour Energia Nufri).

Cependant, l’un des inconvénients du TUR est qu’il ne peut pas être contracté en même temps que l’électricité. Autrement dit, dans les offres duales des sociétés énergétiques, les prix – tant pour l’électricité que pour le gaz – sont ceux du marché libre. Il n’inclut pas non plus les services de maintenance, que l’utilisateur devrait contracter lui-même. Ainsi, à ce stade, si un utilisateur trouve une offre double sur le marché libre, il pourra trouver un prix plus abordable.

Une autre caractéristique du TUR est qu’il permet de contracter le bonus social thermique, à condition que les conditions de composition du ménage et de revenus soient remplies. Il n’a pas non plus de permanence, comme cela peut se produire dans le marché libre.

Accès au TUR

Tout consommateur peut passer au TUR. Il suffit de contacter l’une des quatre sociétés de référence désignées par le Gouvernement pour sa commercialisation. Il s’agit du Distributeur Réglementé Gas&Power (Naturgy), Energía XXI (Endesa), Curenergia (Iberdrola) et Baser (Total Energies, anciennement EDP).

Si vous avez signé un contrat avec une entreprise du marché libre, celle-ci ne pourra pas s’y opposer, mais vous devrez vérifier qu’il n’y a pas de clause de permanence. Dans ce cas, s’il existe un contrat en vigueur, une certaine sorte de pénalité devra être payée.



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