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Fortes fluctuations sur les marchés boursiers et augmentation du prix du pétrole

Fortes fluctuations sur les marchés boursiers et augmentation du prix du pétrole

Les marchés boursiers entament le mois de septembre dans le même désordre qu’ils ont terminé le mois d’août. Le refrain n’a pas changé, les investisseurs se basent sur les statistiques économiques habituelles pour orienter leur jugement sur la politique monétaire aux États-Unis. Nous en parlerons plus longuement ce matin, ainsi que quelques mots sur le pétrole qui se porte bien, ce qui n’est évidemment pas bon pour les financiers car le prix du baril est un facteur important de l’inflation. Je termine cette introduction en rappelant que la semaine débute sans Wall Street, qui est fermée pour un jour férié. Commençons cette chronique avec l’ambiance générale sur les actions, d’autant plus que c’est certainement la rentrée pour beaucoup d’entre vous. En gros, les principaux indices boursiers ont progressé la semaine dernière, enregistrant ainsi une deuxième semaine de hausse consécutive, mais cela n’est pas suffisant pour effacer les pertes subies au cours de la première quinzaine du mois d’août. En revanche, c’est surtout l’attentisme qui a prévalu vendredi dernier. Aux États-Unis, les indices ont ouvert en hausse pour finalement clôturer en baisse. En Europe, le CAC 40 français a terminé en baisse de 0,22%, tandis que le Dax allemand a reculé de 0,67% et le SMI suisse de 0,46%. Le classement du CAC 40 illustre bien ce qui s’est passé des deux côtés de l’Atlantique : TotalEnergies (+1,41%) et ArcelorMittal (+2,32%) figurent en tête du classement, tandis que Renault (-6,25%) et Stellantis (-2,19%) sont en bas de classement. En d’autres termes, l’énergie et les matériaux de base ont brillé tandis que la consommation cyclique a chuté. Cette appétence des investisseurs pour les compagnies pétrolières et les valeurs minières est liée à la nette hausse des prix du pétrole et, dans une moindre mesure, au rebond des prix des métaux industriels. Mettons de côté le pétrole pour aborder l’autre catalyseur du moment : les récentes statistiques économiques américaines. Les financiers ont eu l’occasion d’analyser les dernières statistiques mensuelles sur l’emploi américain ainsi que la version définitive des indices PMI manufacturiers de juillet, et toutes vont dans le même sens, celui d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Plus concrètement, le taux de chômage commence à baisser à 3,8%, les créations d’emplois hors agriculture se maintiennent à un niveau relativement faible et les indices PMI se redressent mais restent en zone de contraction. L’économie américaine est donc suffisamment résiliente pour éviter une récession, mais suffisamment en difficulté pour éviter un resserrement monétaire de la Réserve fédérale. Si vous n’avez rien compris à cette phrase, c’est normal, j’ai moi-même dû la relire dix fois pour m’assurer de ne pas avoir dit une bêtise. Les dernières statistiques sont donc plutôt encourageantes pour la suite, mais paradoxalemnet, je parle depuis le début de cette chronique de désordre et d’attentisme. Cela est principalement dû au fait que le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a eu une trajectoire inattendue en augmentant à 4,20%. Autrement dit, le marché obligataire ne croit pas totalement à la phrase compliquée que j’ai écrite juste avant. J’en déduis qu’il ne faut pas encore écarter les risques de récession ou alors ne pas vendre la peau de l’inflation avant de l’avoir tuée, ou les deux en même temps. C’est maintenant que je reviens sur le pétrole, qui joue actuellement le rôle de trouble-fête. Le baril a en effet augmenté de plus de 20% depuis le début de l’été et près de 5% rien que la semaine dernière. Le brut américain de référence, le WTI, a dépassé vendredi le seuil symbolique des 85 dollars, un niveau jamais atteint depuis novembre 2022. La dynamique est similaire pour le Brent, qui se rapproche des 90 dollars le baril. C’est clairement une mauvaise nouvelle pour l’évolution des prix à la consommation pour la fin de l’année. En Asie ce matin, la semaine commence en hausse un peu partout. L’accord conclu par Country Garden avec ses créanciers est salué par les financiers et permet au secteur immobilier de rebondir ce matin. Le Hang Seng progresse de près de 2,30%, tandis que le CSI300 avance de 1,40% au moment où j’écris ces lignes. Au Japon, le Nikkei225 gagne également du terrain avec une hausse plus modérée d’environ 0,50%. Ailleurs, Sydney et Séoul progressent d’environ 0,45%. Quant aux indicateurs européens, ils sont à la hausse. Je rappelle également que le vieux continent n’aura pas à se préoccuper du nouveau monde puisque Wall Street est fermée pour un jour férié.
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