Gaël Blondelle, Agnes Crepet, Christophe de Dinechin, Ludovic Dubost, Pierre-Étienne Meunier, Florian Quèze… Tant de Français attendus sur la scène de la FOSDEM 2024.
L’Université libre de Bruxelles accueille l’événement les 3 et 4 février, sur le campus du Solbosch. Voici un aperçu de quelques-uns des moments forts.
Copyleft, TPM, NetBSD : entre bilans et perspectives
Samedi en fin de matinée, une session sera consacrée à la dernière version majeure de NetBSD 10, qui a soufflé sa trentième bougie l’an passé. Dans la foulée, on aura notamment droit à un point d’étape sur la compilation déterministe.
En début d’après-midi se tiendra une “conférence bilan” sur 35 ans de copyleft et de licence GPL. En parallèle se déroulera une session sur l’utilisation du TPM des ordinateurs portables en tant que magasins de clés sécurisés. Il y sera question des jalons posés autant dans le noyau Linux qu’au niveau d’OpenSSL et de GnuPG. Mais aussi du chemin qu’il reste à parcourir sur des projets comme OpenSSH.
FOSDEM 2024 : des questions sur l’IA et sur la réglementation européenne…
Auparavant se sera tenue une table ronde “spéciale réglementation européenne”. On y aura évoqué deux textes : la loi sur la cyberrésilience (CRA, Cyber Resilience Act) et la nouvelle directive sur les produits défectueux (PLD, Product Liability Directive). Gaël Blondelle, actuel chargé des relations avec les membres de la fondation Eclipse, en sera. Comme son collègue Enzo Ribagnac, un juriste passé par la Commission européenne (notamment au sein de la Direction générale du marché intérieur) et plus récemment par Huawei (où il a géré les affaires publiques à Bruxelles). Participeront aussi Simon Phipps (directeur des normes à l’OSI) et deux membres de la Commission européenne impliqués sur les textes en question (Benjamin Bôgel de la DG CONNECT, Omar Ennaji de la DG GROW).
Samedi après-midi, on parlera également de télémétrie “respectueuse” sur les projets de logiciels libres, avec l’exemple de la distribution Endless OS. Mais aussi d’intelligence artificielle autour d’une question : la première AGI sera-t-elle libre ou Open source ? En toile de fond, la montée en puissance de la recherche privée… et des algorithmes non ouverts. Il s’agira d’appréhender les implications du phénomène en matière d’éthique, sous la perspective de la communauté scientifique.
… jusqu’au DMA
Ludovic Dubost, président-fondateur de la société XWiki intervient dimanche matin pour parler du logiciel éponyme et de la suite collaborative CryptPad lancée par après. L’intéressé animera aussi une session la veille avec un de ses employés, à propos de Cristal, projet d’UI JavaScript modulaire pour XWiki.
De réglementation européenne, il sera aussi question dimanche matin, sous l’angle du règlement sur les marchés numériques (DMA, Digital Markets Act). Plus précisément des obligations d’interopérabilité imposées aux messageries instantanées. Un membre de la communauté Matrix livrera ses perspectives à ce sujet et évoquera les travaux entrepris en conséquence, notamment au sein de l’IETF.
Des solutions alternatives à Git et BGP
Florian Quèze, diplômé de l’EPITA et travaillant chez Mozilla depuis 2011, est attendu dimanche en début d’après-midi pour évoquer le Profiler, outil d’analyse de performance intégré à Firefox. Au préalable, le protocole SCION issu de l’École polytechnique fédérale de Zurich et positionné comme alternative à BGP, aura eu droit à sa session.
Christophe de Dinechin est concepteur des langages XL et Tao3D ainsi que de l’hyperviseur d’Itanium. Chez Red Hat, travaille entre autres sur l’informatique confidentielle consistant à protéger les données en cours d’utilisation. Il reviendra, à l’occasion de la FOSDEM 2024, sur les chaînes de confiance nécessaires pour mettre en place cette approche sur les VM, les conteneurs et les clusters.
Interventions également prévues dimanche après-midi pour Agnès Crepet et Pierre-Étienne Meunier. La première, cofondatrice de Ninja Squad, parlera Open source dans le cadre des fonctions qu’elle occupe actuellement chez Fairphone. Le second, chercheur en informatique théorique, reviendra sur un logiciel dont il est l’un des principaux contributeurs : Pijul. Ce système de contrôle de versions n’utilise pas la même unité fonctionnelle que Git : à la place des instantanés (ou versions), il traite des “changements” (ou patchs). Et les fusionne selon des axiomes formels censés garantir l’exactitude “à 100 %”.
Illustration © xi – Adobe Stock
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