2024-12-10 02:45:00
Le président français Emmanuel Macron s’efforce d’établir une large alliance entre partis après la fin prématurée du gouvernement. Macron a invité mardi des pourparlers multipartites pour “former ou permettre un gouvernement d’intérêt national”, a annoncé lundi l’Elysée. Ceux qui s’étaient mis d’accord sur une “base de compromis” ont été invités aux pourparlers, indique le communiqué. Cela signifie que le parti populiste de droite Rassemblement national (RN) et le parti populiste de gauche La France Insoumise (LFI) semblent exclus des négociations. les pourparlers.
Les premières discussions avec les dirigeants des partis et des groupes parlementaires devraient donc viser à trouver « des progrès vers un accord sur la méthode » permettant de parvenir à un consensus. L’appel de Macron à une réunion de grande envergure suggère que les espoirs d’un accord rapide sur un nouveau gouvernement ne se réaliseront probablement pas.
Lors des élections législatives anticipées de l’été, le camp de gauche-vert a obtenu une majorité relative. Macron a néanmoins nommé un Premier ministre conservateur, Michel Barnier, dans l’espoir qu’il obtienne une majorité avec les députés de son parti. Mercredi, le gouvernement s’est effondré après un vote de censure à l’Assemblée nationale.
Les pourparlers annoncés diffèrent de la stratégie précédente de Macron consistant à recevoir individuellement les représentants des partis à l’Elysée. Lundi, le Président a rencontré, entre autres, des représentants des Verts et des Communistes. La chef du Parti Vert, Marine Tondelier, a déclaré avant la réunion : « Chacun de nous devra faire un pas vers l’autre ». Il appartient à Macron de « proposer quelque chose qui ne soit pas seulement une continuation de sa politique ».
Certaines parties du camp gouvernemental précédent avaient récemment sondé les socialistes. Ils restent cependant alliés aux populistes de gauche de LFI au sein du Nouveau Front populaire. Alors qu’une partie des socialistes est ouverte aux négociations, les populistes de gauche y voient une trahison. Ils rejettent les négociations avec Macron. Les communistes et les socialistes souhaitent toujours envoyer des représentants à la réunion de mardi. André Chassaigne du Parti communiste a annoncé une réunion des dirigeants du Nouveau Front populaire pour mardi matin.
Une loi spéciale devrait permettre une gouvernance basée sur le budget 2024
De son côté, le ministre du Budget par intérim, Laurent Saint-Martin, a déclaré que la loi spéciale était prête à permettre au prochain gouvernement de continuer sur la base du budget 2024. “Il pourra être présenté lors du prochain Conseil des ministres”, a-t-il précisé.
En fait, le gouvernement français aurait dû adopter deux autres lois de finances d’ici la fin de l’année. Cependant, le gouvernement minoritaire de Barnier n’ayant pas réussi à trouver une majorité en sa faveur, un vote de censure a eu lieu concernant le budget social.
Macron a annoncé dans un discours télévisé après la chute du gouvernement que cette loi spéciale devrait être votée d’ici la mi-décembre. Il n’est toutefois pas clair si le gouvernement intérimaire pourra le faire ou seulement le prochain gouvernement régulier.
Macron avait promis un « gouvernement de bien commun » qui inclurait « toutes les forces politiques du spectre républicain ». Il n’y a pas de date limite pour leur nomination. Il s’est donné deux mois jusqu’à la nomination de Barnier en septembre.
Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, 38 ans, et François Bayrou, 73 ans, chef d’un parti dissident allié à Macron, sont discutés comme candidats au poste de Premier ministre. Cependant, le camp de la gauche verte réclame un chef de gouvernement de gauche.
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