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France : le pare-feu contre Le Pen s’agrandit, mais il reste encore plein de trous – politique

by Nouvelles
France : le pare-feu contre Le Pen s’agrandit, mais il reste encore plein de trous – politique

2024-07-02 23:19:43

Premières, records, curiosités, beaucoup de choses se produisent pour la première fois dans la politique française. Cette phase électorale est si passionnante et mémorable, même pour ceux qui ne s’intéressent que marginalement à la politique, que d’autres événements majeurs ne sont rien en comparaison, même le Championnat d’Europe de football.

Il faut dire que les Bleus, l’équipe nationale de France, n’ont pas fait grand-chose pour détourner l’attention avec leurs performances peu inspirées jusqu’à présent. À moins bien sûr qu’ils parlent aussi de politique, plus ou moins clairement. Après Kylian Mbappé, la superstar française, et Marcus Thuram, fils de l’ancien joueur politiquement très actif Lilian Thuram, l’arrière droit a également présenté une recommandation. Jules Koundé, c’est son nom, a appelé les Français après le match contre la Belgique à arrêter le Rassemblement National (RN) car il divisait le pays, c’était son avis. « Juste barrage », écrit-il sur la plateforme X, ce qui peut aussi signifier bloquer ou empêcher, le sens est toujours le même.

Le paysage politique est divisé en trois grands blocs

Faire barrage est actuellement le terme le plus utilisé en France après que le parti d’extrême droite de Marine Le Pen et ses alliés ont obtenu un résultat historique au premier tour des élections législatives anticipées : 33,2 pour cent des voix. Aujourd’hui, les opposants de Le Pen tentent d’empêcher sa progression vers la majorité absolue à la nouvelle Assemblée populaire avec un soi-disant front républicain, un pare-feu. Jules Koundé est donc partisan de ce projet.

Pour que cela réussisse, mardi soir, un grand nombre de candidats de gauche, centristes et bourgeois arrivés en troisième position ont dû se retirer des élections dans lesquelles les voix seraient autrement dispersées en faveur des lépénistes.

Tel triangulaires, c’est-à-dire des élections triangulaires, cette fois sans retraits, il y aurait eu plus que jamais auparavant : 306. Le précédent record était de 78 en 1997. D’une part, cela est dû au fait que le taux de participation a été très élevé, près de 67 pour cent. Par ailleurs, le paysage politique est divisé en trois blocs plus ou moins grands. Globalement, cela a favorisé une accumulation de triangulaires.

Les macronistes sont divisés, les conservateurs gardent toujours toutes les options ouvertes

C’est pourquoi le nombre de ceux-ci qui ont sacrifié leurs ambitions personnelles et décidé de ne pas participer au second tour des élections, plus grand que jamais. Le journal Le Monde ont fait état de 218 retraits, dont la plupart provenaient de l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire, qui avait annoncé qu’elle retirerait tous les candidats arrivés à la troisième place. Le camp centriste du président Emmanuel Macron, Ensemble, s’est montré un peu moins cohérent. Dans certaines circonscriptions où un candidat de l’extrême gauche La France est insoumise mieux placé, il a également maintenu ses propres candidats en lice.

Ce que pense exactement Macron lui-même n’est pas clair. Dans un cercle restreint, rapporte la presse française, il aurait déclaré : Le plus grand danger vient de l’extrême droite, qui est désormais sur le point de se voir confier de hautes responsabilités au sein de l’État. Il s’agit d’une prise de conscience mémorablement tardive de la part du président. Il semble également ne plus contrôler ses compagnons les plus importants ; chacun chante sa propre chanson. “La voix du président se perd dans cette cacophonie”, écrit Le Monde. C’est comme si son peuple lui rendait hommage pour avoir dissous le Parlement sans les consulter au préalable.

En revanche, les conservateurs Républicains, qui n’ont obtenu que 6,5 pour cent des suffrages au premier tour, n’ont pratiquement pas commenté le « Front républicain ». De cette façon, vous gardez toutes vos options ouvertes.

Pour beaucoup de ruraux, le RN est un parti normal

Mais la question reste de savoir si l’électorat suivra réellement les recommandations et les stratégies des partis. Dans le passé, le réflexe était toujours fiable, presque automatique : il y avait toujours suffisamment de Français qui considéraient l’ancien Front National comme inéligible, une imposition. Mais est-ce également le cas aujourd’hui ? Avec 10,6 millions de voix, les lépénistes sont actuellement de loin le parti le plus important en France ; Pour de plus en plus de ruraux, le Rassemblement National est un parti comme les autres.

La volonté des électeurs de gauche de voter désormais pour des candidats du camp de Macron afin de freiner les lépénistes apparaît également incertaine – par exemple pour l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne dans la sixième circonscription du Calvados : Tout le monde l’a encore en tête. en tant que chef du gouvernement qui, par décret, a fait adopter par le Parlement la réforme controversée des retraites. L’hiver dernier, les macronistes ont également voté une loi sur l’immigration très proche par essence des idées de l’extrême droite.

Alors, comment se comporte la population dans cette séquence électorale sans précédent ? Les instituts d’enquête sont débordés. Est-ce que beaucoup de gens ne votent plus le dimanche ? Ou au contraire, les votants seront-ils encore plus nombreux qu’au premier tour, selon qu’ils voient Le Pen au pouvoir comme une opportunité ou un danger ? En tout cas, il y a longtemps qu’il n’y a plus autant de passion dans la politique française qu’aujourd’hui.



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