Un homme politique que la police prétendait poursuivre lorsqu’elle a arrêté le journaliste chevronné du Nation Media Group, Macharia Gaitho, a été accusé d’avoir publié de fausses informations sur l’identité du suspect dans les meurtres odieux de Kware.
Francis Ng’ang’a Gaitho a été présenté au magistrat principal de Milimani, Robinson Ondieki, par la Direction des enquêtes criminelles (DCI).
Dans le même temps, un homme d’affaires, Alinur Mohammed Bulle, a été accusé d’avoir publié de fausses nouvelles selon lesquelles il était le porte-parole du State House.
Gaitho, 44 ans, représenté par les avocats Dr John Khaminwa, Austin Kitinya et Dudley Ochiel, a été accusé de deux chefs d’accusation de publication de fausses informations et de cyberharcèlement concernant les meurtres des femmes de Kware et la véritable identité du suspect.
Gaitho, qui, selon le Dr Khaminwa, s’est rendu aux bureaux du DCI le 17 juillet 2024, a nié la fausse publication et les accusations de cybercriminalité portées contre lui par le directeur des poursuites publiques.
« Je souhaite attirer l’attention de ce tribunal sur le fait que l’accusé s’est rendu au bureau du DCI après avoir été informé qu’il était recherché », a déclaré le Dr Khaminwa.
Kitinya et Ochiel ont soutenu la demande de mise en liberté sous caution, affirmant que l’accusé ne risquait pas de fuir et avait choisi de se rendre aux autorités.
Les avocats de la défense ont demandé que l’accusé soit libéré sous caution ou contre une caution en espèces raisonnable.
La procureure, Mme Everlyne Mutisya, ne s’est pas opposée à la demande de mise en liberté sous caution mais a exhorté le tribunal à prendre connaissance des événements ayant conduit aux accusations portées devant le tribunal.
Dans sa décision, Ondieki a libéré l’accusé sous caution en espèces de 30 000 shillings jusqu’au 1er août 2024, date à laquelle l’affaire sera mentionnée pour de nouvelles instructions.
Gaitho a été accusé d’avoir « volontairement publié de fausses informations » le 15 juillet 2024, dans un lieu inconnu de la République du Kenya, en utilisant son compte X (anciennement Twitter) ».
Informations présumées
Les informations présumées indiquaient : « Le @DCI-Kenya a publié le nom et la photo de Collins Jumaisu Khalusa en tant que soi-disant tueur en série lié aux corps retrouvés sur la décharge de Kware. »
L’accusation poursuit en affirmant qu’il n’existe aucune trace publique d’un tel nom, mais un recoupement des images sur le X révèle que son nom est Jairus Onkundi, diplômé de l’Université des sciences et technologies de Meru.
M. Ondieki a entendu dire que les propagandistes du gouvernement ont publié des noms non vérifiés qui n’apparaissaient nulle part sur les réseaux sociaux.
Le tribunal a entendu que le geste désespéré des propagandistes visait à « apaiser les masses agitées qui ont voté pour que Ruto quitte ses fonctions parce qu’il ne peut pas nous tuer et nous diriger ».
L’accusation allègue en outre que Gaitho a posé des questions sur les massacres de Githurai et Rongai sur sa plateforme de médias sociaux, ce qui a conduit à une escalade des signalements de personnes disparues avant les manifestations antigouvernementales de masse.
Dans l’accusation de cybercriminalité, Gaitho a été accusé d’avoir sciemment publié des informations susceptibles de provoquer l’appréhension de Jairus Onkundi Morwabe ou de lui faire craindre des violences et des dommages ou pertes de biens en le liant aux meurtres de Kware.
Dans le cas d’Alinur, l’homme d’affaires a nié avoir publié intentionnellement, le 15 juillet 2024 à 14h08, via son compte de réseau social X, de fausses données avec la légende suivante : « Je suis un journaliste devenu porte-parole de la Chambre des représentants, mais je ne supporte plus cette propagande. Mentir est contraire à mon éthique, je préfère perdre mon emploi que compromettre mes principes. #RutoMustGo, #Angukanayo. »
M. Ondieki a entendu qu’Alinur avait faussement présenté le porte-parole de la Maison Blanche, Hussein Mohammed, comme l’auteur de ladite publication en utilisant le pseudo du compte de médias sociaux « X » « @Husseinmohamedg ».
Le juge a entendu que le défendeur avait l’intention que lesdites données soient traitées comme non authentiques.
Alinur a été libéré sous caution de 30 000 shillings en espèces après que Mme Mutisya a déclaré que le DPP n’était pas opposé à ce que l’accusé soit admis à la libération sous caution.
Un permis de conduire qui avait été confisqué par les agents du DCI a été restitué à l’accusé.
La police a également promis de restituer le téléphone portable confisqué à l’accusé d’ici le 1er août 2024, une fois les enquêtes terminées.