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Frappes américaines et britanniques au Yémen: Réaction de la Russie et Appel à la Paix

Frappes américaines et britanniques au Yémen: Réaction de la Russie et Appel à la Paix

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé vendredi à «toutes les parties» d’éviter «l’escalade» après les frappes menées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre les Houthis au Yémen, dénoncées comme «une agression flagrante» par la Russie au Conseil de sécurité.

«Le secrétaire général appelle toutes les parties concernées à éviter une escalade de la situation dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en mer Rouge et dans l’ensemble de la région», a déclaré le porte-parole d’Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, durant un point presse.

«Nous assistons à un cycle de violence qui risque d’avoir de graves répercussions sur la sécurité politique, l’économie, et l’aide humanitaire au Yémen et dans la région», a ensuite mis en garde le sous-secrétaire général responsable des affaires politiques pour l’Asie devant le Conseil de sécurité, Khaled Khiari.

«Ces développements en mer Rouge et le risque d’exacerbation des tensions régionales sont alarmants», a-t-il ajouté, au début d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, à la demande de la Russie.

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Les États-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé dans la nuit les Houthis au Yémen, après les attaques commises depuis des semaines par ces rebelles soutenus par l’Iran contre le trafic maritime en mer Rouge, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza où la guerre fait rage entre Israël et le Hamas.

Les attaques américaines et britanniques ont relancé les craintes d’un débordement régional de la guerre à Gaza.

Lors du Conseil de sécurité, la Russie a fustigé une «agression flagrante» et une «frappe massive» sur «le territoire du Yémen» de la part des États-Unis et du Royaume-Uni.

«Ces États ont tous mené une attaque massive sur le territoire yéménite. Je ne parle pas d’une attaque contre un groupe à l’intérieur du pays, mais d’une attaque contre la population du pays dans son ensemble», a déploré le représentant russe au Conseil de sécurité, Vassili Nebenzia, dénonçant l’utilisation d’«avions», «navires de guerre» et «sous-marins».

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L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a prévenu qu’aucun navire n’était à l’abri de la menace que les rebelles Houthis font peser sur la navigation en mer Rouge.

«Que votre navire battant pavillon américain ou celui d’une autre nation, que vous ayez voté pour la résolution de cette semaine ou que vous vous soyez abstenu… tous nos navires sont vulnérables», a-t-elle déclaré, en référence à la résolution adoptée mercredi par le Conseil de sécurité exigeant l’arrêt «immédiat» des attaques des Houthis. La Russie s’était abstenue.

«Sans le soutien de l’Iran, qui viole ses obligations, les Houthis auraient du mal à tenir et à frapper efficacement les navires commerciaux qui empruntent les voies maritimes de la mer Rouge», a ajouté Linda Thomas-Greenfield.

Les frappes américaines et britanniques ont visé des sites militaires à Sanaa et dans les gouvernorats de Hodeïda (ouest), Taëz (sud), Hajjah (nord-ouest) et Saada (nord), a indiqué un porte-parole militaire des Houthis.

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Le général Douglas Sims, de l’État-major américain, a parlé vendredi de 30 sites ciblés, avec un total de plus de 150 frappes.

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