Les États-Unis ont déclaré vendredi avoir mené avec succès des frappes de représailles contre des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, Joe Biden a averti qu’elles allaient se poursuivre.
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Le président américain a assisté plus tôt vendredi au retour solennel des corps de trois militaires américains tués dimanche en Jordanie, une attaque attribuée par Washington à des groupes soutenus par l’Iran.
Deux heures après la fermeture des portes du fourgon mortuaire sur les trois cercueils recouverts du drapeau américain, l’armée américaine est passée à l’action.
L’opération, qui a duré environ trente minutes, a été qualifiée de “succès” par la Maison-Blanche.
Le Pentagone a précisé que l’opération avait mobilisé de nombreux avions de combat, y compris des bombardiers à long rayon d’action, ciblant plus de 85 sites.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté qu’au moins 18 combattants pro-iraniens avaient été tués dans l’est de la Syrie.
Des sources sécuritaires ont également confirmé des bombardements de positions de groupes armés pro-iraniens dans l’ouest de l’Irak, notamment dans le secteur d’Al-Qaïm, à la frontière avec la Syrie.
Ces frappes sont qualifiées de “violation de la souveraineté irakienne” par un porte-parole militaire du premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, qui a exprimé des craintes quant aux “conséquences désastreuses pour la sécurité et la stabilité de l’Irak et de la région”.
“Notre riposte a commencé aujourd’hui. Elle se poursuivra selon le calendrier et aux endroits que nous déciderons”, a déclaré Joe Biden.
“Les États-Unis ne veulent pas de conflit au Moyen-Orient ni ailleurs dans le monde. Mais que ceux qui veulent nous faire du mal le sachent bien: si vous touchez à un Américain, nous répondrons”, a ajouté le président américain dans un communiqué.
L’exécutif américain avait déjà fait savoir que les représailles seraient multiples et étalées dans le temps, contre des cibles différentes.
Joe Biden, en campagne pour un second mandat, était sous une intense pression pour répondre à la mort des trois militaires américains, tués par une frappe de drone en Jordanie, près de la frontière syrienne.
Les forces américaines stationnées en Irak et en Syrie ont subi de nombreuses attaques de drones ou de tirs de roquette depuis la mi-octobre.
Les corps de William Jerome Rivers, Kennedy, Ladon Sanders et Breonna Alexsondria Moffett, des militaires de l’État américain de Géorgie, ont été rapatriés vendredi, un à un, d’un imposant avion de transport militaire, sur la base de Dover.
Joe Biden est resté immobile dans le vent froid, la main sur le cœur et le regard fixé droit devant lui, au passage des corps.
Le démocrate de 81 ans était accompagné de son épouse Jill Biden, du ministre de la Défense Lloyd Austin, du chef d’état-major Charles Brown et d’autres personnalités.
Les familles des trois militaires, à l’écart de la presse, étaient également présentes.
La cérémonie, réglée au millimètre, a duré une dizaine de minutes, dans un silence total seulement interrompu par des ordres destinés aux militaires.
Joe et Jill Biden avaient déjà, au même endroit, assisté au rapatriement des corps de militaires américains tombés lors d’un attentat à l’aéroport de Kaboul le 26 août 2021, au moment du retrait chaotique d’Afghanistan.