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Frappes russes en Ukraine : bilan des attaques de Kiev et Kharkiv

by Nouvelles
Frappes russes en Ukraine : bilan des attaques de Kiev et Kharkiv

Les manœuvres russes d’hiver ont bel et bien commencé. Après avoir tiré quelque 120 missiles sur l’Ukraine le 29 décembre 2023, sa plus importante vague depuis les premiers jours du conflit commencé il y a maintenant vingt-deux mois, l’armée de Moscou a réitéré ses frappes dans la nuit du lundi 1est au mardi 2 janvier. Cette fois, près d’une centaine de missiles et 35 drones ont été lancés sur les villes de Kiev et de Kharkiv, selon les autorités ukrainiennes. Une vingtaine de chasseurs MiG-31 et de bombardiers lourds Tupolev Tu-95 et Tu-22 auraient notamment été utilisés par les Russes pour mener cette attaque au mode opératoire plus inquiétant pour l’Ukraine que celles engagées l’hiver précédent.

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Ces bombardements ont visé des infrastructures énergétiques, privant temporairement d’électricité près de 260 000 personnes dans la région de Kiev, mais aussi des bâtiments civils, comme des immeubles d’habitation, des commerces ou encore une église. Au moins cinq civils auraient été tués et 119 autres blessés, selon les autorités ukrainiennes. «Les Russes inhumains frappent de nouveau»a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans une courte allocution diffusée mardi sur les réseaux sociaux, dénonçant une nouvelle campagne de «terreur russe», après celle subie lors de l’hiver 2022-2023.

Il y a un peu plus d’un an, Moscou avait lancé ses premières vagues de missiles et de drones explosifs sur des cibles ukrainiennes situées loin derrière la ligne de front. Durant des semaines, les centrales et les sous-stations électriques, les réseaux de chauffage urbain, les équipements de télécommunications, avaient été visés, dans l’objectif de priver les populations civiles d’eau, d’électricité ou de chauffage. Une stratégie assimilable à un crime de guerre mais qui devait permettre, selon le président russe, Vladimir Poutine, de rendre le conflit insupportable au peuple ukrainien et de briser l’unité du pays.

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«Combinaison de projectiles»

Las ! Non seulement le réseau électrique ukrainien avait tenu, mais la défense antiaérienne du pays s’était renforcée au fil des mois, grâce à la livraison de systèmes occidentaux, comme le Patriot américain, le Nasams (pour Norwegian Advanced Surface-to-Air Missile System) norvégien, l’IRIS-T allemand ou le SAMP/T franco-italien. Selon l’armée ukrainienne, 72 des 99 missiles russes tirés dans la nuit de lundi à mardi ont ainsi été abattus avant d’atteindre leur cible, un taux d’interception «remarquable»selon une source militaire française. Les dix missiles hypersoniques Kinjal – fleurons de l’arsenal russe – lancés lors de cette attaque auraient notamment été tous détruits en vol.

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