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Fréquentation record pour les Rencontres de la photographie d’Arles en 2023

by Nouvelles
Fréquentation record pour les Rencontres de la photographie d’Arles en 2023

La foule était particulièrement dense à Arles (Bouches-du-Rhône) début juillet, et les chiffres livrés par la direction du festival de photographie le confirment : avec 19 500 visiteurs, la semaine d’ouverture du 3 au 8 juillet a connu une fréquentation record, supérieure à celle de 2019 (19 000 personnes), année faste de l’anniversaire des 50 ans du festival, avant la pandémie de Covid-19. En 2023, les étrangers ont constitué près de 50 % des visiteurs professionnels, et 35 % de l’ensemble du public.

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Le festival a renoncé, pour des raisons financières, à la grande fête populaire qui avait marqué en 2022 le premier jour d’ouverture au bord du Rhône – l’augmentation du smic, l’inflation et le prix de l’énergie ayant pesé dans la balance pour un festival qui fonctionne avec 70 % de recettes propres. Mais la manifestation a maintenu la soirée festive gratuite aux papeteries Etienne, avec des projections et des performances – dont une plongée réussie, en images et en direct, dans l’univers des chauves-souris. Chaque soir, des documentaires étaient aussi offerts au public en centre-ville par la plate-forme Tënk.

La première soirée de projections au Théâtre antique, le 4 juillet, a été particulièrement pesante, avec les hommages à Jean-Paul Capitani, l’ancien dirigeant d’Actes Sud, et au photographe Olivier Metzger, morts brutalement cette année, suivis d’une vidéo de l’Américain Gregory Crewdson, qui a repassé le making-of de ses images d’une Amérique en crise déjà présenté dans son exposition. En revanche, le Live Magazine des Rencontres d’Arles, une série d’histoires personnelles racontées par des photographes ou journalistes sur scène, a démontré combien ce format dynamique et très maîtrisé était toujours capable de captiver un public aussi bien professionnel qu’amateur.

Grand éclectisme

L’édition 2023 se caractérise par son grand éclectisme, sans prise de position saillante, et par l’importance accordée aux travaux conçus à partir d’images préexistantes : photos de studio, de famille, coupures de presse… Pour la première fois, le festival a occupé avec une exposition les cryptoportiques, des souterrains voûtés datant de l’Empire romain et situés sous la place centrale de la ville, pour accueillir les photos de la grotte d’Arcy-sur-Cure (Yonne) prises par Juliette Agnel – une alliance particulièrement réussie entre un lieu et un sujet. Le Printemps, un ancien café propriété de Jean-Paul Capitani, a été pour la première fois confié à l’agence MYOP, qui y a accroché des travaux en collaboration avec l’ONG Amnesty International. Côté lieux, le festival, connu pour n’avoir pas de bâtiments fixes, a cette année signé une convention avec la mairie d’Arles, pour trois ans, sur l’utilisation d’une dizaine de lieux qui appartiennent à la ville et mis à disposition du festival – selon des modalités à définir chaque année.

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