Moyen-Orient, situation conflictuelle, scénarios géopolitiques et frontières artificielles : et la politique ?
Prendre soin de Moyen-Orient suppose, tout d’abord, de comprendre qu’il ne s’agit pas d’une somme de pays, mais d’un univers de peuples, de peuples, d’ethnies, de traditions, de religions et de croyances minoritaires, notamment le duopole postcolonial anglo-français, avec incompétence et superficialité, n’a pas été capable de « comprendre et déchiffrer, surtout dans la première moitié du siècle dernier ». Ce qui est difficile à comprendre, manqué et insaisissable pour la culture occidentale, c’est la perception de la transcendance inhérente au conflit : un chemin qui conduit à annuler ou à exalter la vie individuelle, d’un peuple, d’une ethnie, d’une foi religieuse.
Une vision taoïste de la religion et de la philosophie chinoise née au 4ème siècle avant JC. C., période pendant laquelle Wu Chi général et philosophe, il identifiait une concentration de haine et de mal parmi les origines des guerres. Mais l’insouciance européenne, qui ne tenait pas compte des aspects de la prospective orientale, favorisa l’accord des deux diplomates anglo-français Sykes et Picot qui, alors que la Première Guerre mondiale était encore en cours, redessinèrent, avec une maîtrise géométrique, de nombreuses frontières et donc la naissance de nations, d’entités territoriales sans passé ni traditions, avec des communautés de peuples forcées et artificielles. ethnies, religions, us et coutumes. Nous avons ainsi eu le Liban, la Jordanie, le
Le Koweït, l’Irak et, pour venir dans notre vie quotidienne, Israël, la Palestine et la Syrie.
La Syrie, en effet, en tant qu’entité multireligieuse, multiconfessionnelle, multiethnique, multilingue et tribale, souffre d’une connotation particulièrement complexe, Avec une majorité sunnite à 70 % et d’importantes minorités, il repose depuis de nombreuses décennies sur un équilibre particulier et délicat. La famille Assad, appartenant à la minorité alaouite, gouverne depuis cinquante-cinq ans, d’une part d’une main de fer, de l’autre en favorisant également une coexistence religieuse qui, par exemple, a vu la communauté chrétienne vivre mieux que dans d’autres régions du Moyen-Orient. Dans le même temps, par exemple, la répression en 1982 d’une révolte des Frères musulmans qui a fait 30 000 morts ne doit pas être ignorée, ni oubliée jusqu’à l’entrée à Damas des forces jihadistes qui ont détruit et incendié ces dernières semaines les mausolée de
Hafez al-Assad, fondateur du régime.
À notre avis, l’ouverture du crédit occidental au leader Abu al Jolani et à ses milices est pour le moins imprudente. L’attitude modérée de l’ancien homme d’Al-Qaïda et d’Isis répond certes à une limitation stratégique et diplomatique russe et iranienne, mais elle n’implique ni n’assure la stabilisation syrienne, la coexistence entre musulmans, la coexistence entre confessions religieuses. L’avenir de la Syrie est difficile à interpréter, car la complexité interne s’ajoute aux intérêts, stratégies et appétits internationaux. La chute du régime de Bachar al-Assad s’est croisée avec les desseins américains visant à réduire l’influence iranienne, avec les desseins turcs projetés vers le désir historique d’isolement du peuple kurde, bloquant toute perspective de création de leur propre État et avec l’aspiration israélienne à éliminer définitivement un nouvel ennemi. Tret, en fait, il s’agissait des conflits auxquels la Syrie a participé dans les alliances anti-israéliennes, celui de 1948, des six jours en 1967 et celui de Kippour en 1973.des coalitions toujours vaincues, c’est aussi pour cette raison qu’elles sont en partie éternellement conflictuelles. Et puis, si l’ancien ennemi court, dans un avenir proche, le risque de se désintégrer, voici la meilleure opportunité à saisir, comme celle promptement saisie ces derniers jours, pour passer à la destruction des armements de l’armée syrienne, depuis les moyens blindés, navals, aéronautiques.
Les situations libyenne, afghane, irakienne, libanaise et autres n’avaient que peu d’importance pour les dirigeants occidentaux. et leur intelligence respective. Les combats entre jihadistes pro-turcs et milices kurdes dans le nord-est du pays, les exécutions sommaires d’Alaouites et de membres du régime, surviennent ces dernières heures, tandis que les informations pro-européennes et atlantistes parlent de promesses déjà tenues (sic! ). En fait, la Turquie et Israël dans la région du Moyen-Orient prennent forme, dans des camps opposés, comme les premières et les plus populaires puissances moyennes. Nous pensons donc qu’il n’est pas difficile de prévoir des tensions et des conflits pour de nouvelles affirmations hégémoniques dans un avenir proche. . Le roi est mort, vive le roi, on ne voudrait pas que cette phrase ancienne soit traduite par Le régime est mort, vive le régime. De plus, si notre ministre des Affaires étrangères, le tendre Tajani, affirme que le gouvernement turc lui a demandé de maintenir active l’ambassade à Damas et présente la demande comme un succès pour le pays, ainsi que l’assurance demandée et obtenue, un autre succès, par l’homologue israélien sur la sécurité du contingent de la FINUL au Liban dont la base, après quelques jours, a été touchée par de légers blessés parmi certains soldats, on peut comprendre notre profondeur diplomatique et le rôle italien sur l’échiquier oriental. Des considérations renforcées par la fervente audace du ministre lorsqu’il explique que “la Russie n’a pas été capable de défendre Assad” et que l’intérêt italien est la tranquillité de la région telle qu’elle
pouvoir promouvoir nos exportations. Pour le ministre, analyste et stratège, il serait peut-être opportun de prévoir un remaniement gouvernemental afin qu’il puisse occuper un poste moins exposé à l’international. Nous, à Société Libre, souhaitons réfléchir aux conditions de la Planète, à la mise en œuvre des armements, aux 56 conflits déclarés, une centaine si l’on ajoute aussi les tensions actuelles, à espérer et à comprendre les possibilités d’un monde multipolaire. Il est nécessaire de calmer les conflits et les désaccords secondaires, de ralentir l’expansion des ingérences des pays polarisants dans les zones susceptibles d’être pacifiées. Il faut engager des comparaisons, raisonner sur les scénarios géopolitiques futurs probables en cas de changements substantiels. Utopie? Compte tenu des conditions, certes oui, mais ne l’oublions pas, l’humanité a aussi vécu d’utopie et d’imagination au pouvoir, expression obsolète qui a complètement disparu avec le mois de mai français. Dans ces conditions, a-t-on dit, les stratégies dominantes sont celles des puissances nucléaires, avec le déclin définitif de l’ONU qui, en fait, se consacre à autre chose que la sauvegarde de la coexistence planétaire.
Europe? Il cultive les absences de plusieurs décennies, s’enivrant d’un avenir d’après-guerre décliné.dans lequel il avait un rôle, une luminosité, une vision et un dynamisme stratégique, également en vertu d’une élégance conceptuelle inhérente à la politique internationale de l’époque elle-même. L’imitation de la construction d’un empire européen ne nous appartient pas, nous avons besoin de visions et de stratégies planétaires pour pouvoir envisager un monde multipolaire, humain, de faible intensité hégémonique, dans lequel les libertés individuelles n’appartenant pas au monde Woke peuvent s’étendre et se concrétiser. La vie des hommes compte, pour tous.
*Directeur de la Société Libre
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