PARIS : Les organisations humanitaires ont condamné vendredi 7 juillet les projets des États-Unis de fournir des armes à sous-munitions controversées à l’Ukraine, citant le danger à long terme posé par les armes qui laissent derrière elles des bombes non explosées.
“C’est une condamnation à mort pour des civils sur le long terme. Il y a des gens qui ne sont pas encore nés qui vont être victimes” des bombes à fragmentation, a déclaré Baptiste Chapuis de Handicap International – Humanité et Inclusion (HI).
Quelques jours avant un sommet de l’OTAN à Vilnius, la capitale lituanienne, la semaine prochaine, la décision américaine intervient alors que les alliés cherchent une aide supplémentaire à offrir à Kiev, car sa contre-offensive contre les envahisseurs russes a tardé à faire des progrès majeurs.
Lorsqu’elles explosent, les bombes à fragmentation répandent des dizaines de petites bombes sur une surface de la taille de plusieurs terrains de football, un grand nombre s’enfouissant dans le sol au lieu d’exploser.
Les armes laissent donc dans leur sillage un vaste champ de mines antipersonnel, provoquant une vague de condamnations avant même que la livraison américaine ne soit confirmée.
“Le projet des États-Unis de transférer des armes à sous-munitions à l’Ukraine est un pas en arrière, qui sape les progrès considérables réalisés par la communauté internationale dans ses tentatives de protéger les civils de tels dangers”, a déclaré Patrick Wilcken, chercheur à Amnesty International, dans un communiqué, précisant que le groupe d’aide “exhorte les États-Unis à reconsidérer”.
En termes militaires, les bombes à fragmentation permettent à un belligérant de frapper une grande formation ennemie d’un seul coup, d’empêcher l’utilisation de la piste d’un aérodrome ou d’arrêter l’avancée d’un ennemi avec des mines généralisées.
Mais ils ne font aucune distinction entre civils et militaires, les experts suggérant qu’entre 5 et 40 % des bombes n’explosent pas à l’impact, restant présentes sur le champ de bataille pendant des décennies.
Au-delà du danger physique immédiat posé aux civils, “il y a aussi la question de l’accès physique aux zones touchées pour les organisations humanitaires”, a déclaré Chapuis de HI à l’AFP.
L’utilisation des bombes peut “empêcher une bouée de sauvetage d’atteindre les populations touchées”, a-t-il déclaré.
2023-07-08 02:18:00
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