Gaza : l’ouverture de Rafah n’est pas une solution à la guerre à Gaza

Le député de gauche Jan Korte appelle à l’ouverture du poste frontière de Rafah afin que les civils palestiniens puissent fuir Gaza vers l’Égypte. Le Parti de La Gauche soutiendrait également cette décision. Bien sûr, à première vue, l’idée semble plausible : si la frontière était ouverte, les Palestiniens pourraient chercher à se mettre à l’abri des bombes israéliennes. Mais avec sa demande, le coprésident de la Fondation Rosa Luxemburg fait le jeu du gouvernement d’extrême droite israélien de plusieurs manières.

D’un côté, la responsabilité des souffrances palestiniennes est transférée à Israël, qui rase des quartiers entiers de Gaza sous prétexte d’autodéfense. Korte n’a pas encore appelé à la fin des bombardements, même si cela constituerait clairement la mesure la plus efficace pour protéger la population civile de Gaza.

Deuxièmement, sa demande répond aux voix au sein du gouvernement israélien qui réclament de plus en plus une réinstallation permanente de la population de Gaza en Égypte. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle il est douteux qu’Israël autorise le retour des réfugiés palestiniens à Gaza. À ce jour, Israël refuse également aux centaines de milliers de Palestiniens expulsés lors de la Nakba en 1948 leur droit au retour reconnu internationalement.

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