2024-03-18 19:55:17
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MADRID, le 18 mars (EUROPA PRESS) –
La déclaration formelle de famine représente, dans une crise alimentaire, la confirmation qu’une population entière meurt littéralement de faim. Au-delà de l’usage généralisé du terme, l’ONU établit une série de critères qui doivent être remplis pour parler formellement de « famine » et qui incluent tout, depuis les questions statistiques jusqu’aux questions géographiques.
L’économiste en chef du Programme alimentaire mondial (PAM), Arif Husain, rappelle que trois conditions doivent être remplies “dans une zone géographique spécifique”, quelle que soit son ampleur. Ainsi, la famine peut être déclarée dans un pays entier ou seulement dans une région ou une localité touchée par des catastrophes climatiques ou des conflits, comme cela s’est produit au cours de ce siècle en Somalie.
Sur le territoire examiné, au moins 20 pour cent de la population doit souffrir de niveaux extrêmes de faim, 30 pour cent des enfants souffrent d’émaciation – ayant un poids considérablement inférieur à leur taille – et le taux de mortalité dû au manque de nourriture, atteignant deux décès par 10 000 pour les adultes et quatre décès pour 10 000 pour les enfants.
Contrairement à ce qui se passait il y a des décennies, l’observation des crises se fait aujourd’hui « en temps réel », ce qui, pour Husain, interrogé par le service de presse de l’ONU, montre qu’atteindre le seuil de la famine n’est rien de plus que « l’aveu d’un échec collectif ». “Nous devrions agir plus tôt”, dit-il.
La communauté humanitaire internationale, dirigée par les Nations Unies, prend désormais comme référence la Classification intégrée des phases de sécurité alimentaire (IPC), un système établi en 2004 pour la Somalie et qui observe déjà plus de 30 pays grâce au travail de près d’une vingtaine d’organisations. .
CINQ PHASES
L’IPC lui-même ne collecte pas les données, mais capture dans un seul rapport les évaluations réalisées sur le terrain par les organisations collaboratrices pour développer un indice à cinq niveaux basé sur les besoins alimentaires de la population, de telle sorte qu’à partir de ces rapports Non seulement les photos, mais aussi les tendances sont extraites.
La première phase implique de considérer que les principaux besoins sont couverts, tandis que la deuxième phase suppose que les ménages peuvent avoir des difficultés à couvrir certaines dépenses qui ne sont pas strictement alimentaires. Dans la troisième phase, on parle de « crise », les carences impliquent déjà une consommation alimentaire inférieure aux niveaux recommandés.
L’« urgence », avec laquelle est décrit le quatrième niveau, représente déjà des besoins graves pouvant entraîner une augmentation de la mortalité et qui nécessitent une réponse d’urgence. Déjà dans la phase cinq, arrive la « catastrophe », avec des carences « extrêmes » qui, si certains critères sont remplis, conduiraient à la déclaration formelle de famine dans la zone touchée.
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