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Gilles Vanden Burre dénonce le manque de concurrence entre les banques en Belgique

Gilles Vanden Burre dénonce le manque de concurrence entre les banques en Belgique

«C’est exactement ce que nous dénonçons depuis des mois», se réjouit Gilles Vanden Burre, chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre. «Il y a un manque de concurrence entre ces banques qui représentent plus de 80 % des gens qui ont un compte en Belgique. Il semblerait que ces acteurs profitent de cette position dominante pour ne pas se faire concurrence afin de ne pas devoir augmenter leur taux d’épargne».

Une grosse partie des liquidités de ces “big 4” sont actuellement placées à la Banque centrale européenne au taux très avantageux de 4 %. «Tandis que les taux d’épargne des citoyens plafonnent entre 1 et 1,25 %. Donc la différence, c’est du net dans la poche des banquiers». L’épargne en Belgique se chiffrant à plusieurs centaines de milliards d’euros, le bénéfice net pour les banques monterait de ce fait à «plusieurs millions d’euros», affirme le député Ecolo.

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Sous la pression des partis de gauche de la majorité (Ecolo-Groen, PS-Vooruit), le gouvernement fédéral a tenté de pousser le secteur bancaire à augmenter ses taux. D’abord par la négociation, puis avec l’émission d’un bon d’état et dernièrement, en les obligeant à être plus transparent. Mais pour Gilles Vanden Burre, «c’est loin d’être suffisant». Les taux ont augmenté «de manière fulgurante» au niveau international, mais au niveau belge, «ça bouge à peine».

Le gouvernement signe un accord pour forcer les banques à proposer leurs meilleurs taux d’épargne

L’accord négocié par Pierre-Yves Dermagne (PS), Vincent Van Peteghem (CD&V) et Alexia Bertrand (Open VLD) est «cosmétique», déplore le Bruxellois. «Ça ne va pas faire augmenter les taux». Raison pour laquelle l’écologiste revient sur les deux propositions de loi déposées par son groupe à la Chambre visant à soutenir les épargnants.

La première est inspirée de ce qui se fait en France avec le livret A. Jusqu’à 10 000 euros, l’épargne bénéficierait d’un «taux protégé» que les banques seraient obligées d’accorder. Les verts aimeraient que ce taux soit de 3 %, soit «2 % au-dessus de ce qui se fait actuellement». La proposition est arrivée au cabinet du ministre des Finances Vincent Van Peteghem, mais celui-ci est pour l’instant plutôt réticent à l’idée d’appliquer la mesure.

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La seconde proposition rejoint celle faite récemment par le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne de supprimer les primes de fidélité. Le texte dénonce une méthode trompeuse qui laisse croire que les taux sont élevés, mais qui oublie de préciser qu’ils sont assortis de conditions. «Les banques vont par exemple affirmer que leur taux est à 1,25 %. Mais en réalité, le taux est à 0,25 % et vous avez 1 % en plus si votre argent est là depuis un certain temps et si vous déposez une nouvelle somme tous les X temps»

Ces propositions ne trouvent pour l’instant que peu d’intérêt au sein de l’aile droite de la majorité. «Le CD&V et l’Open VLD ont bien du mal à réguler le secteur bancaire».

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