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La Corée du Nord a lancé ce qu’elle présente comme un satellite militaire espion vers le sud, a affirmé mardi 21 novembre l’armée sud-coréenne, après que Pyongyang a prévenu le Japon d’un lancement imminent, défiant les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU lui interdisant d’utiliser des technologies de missiles balistiques. L’armée sud-coréenne, qui a dit avoir « détecté à 13 h 43 GMT [14 h 43, heure de paris] un supposé satellite de surveillance militaire », n’a pas précisé si le lancement avait réussi ou échoué.

La Corée du Nord, elle, a affirmé mardi être parvenue à mettre un satellite de reconnaissance en orbite, selon l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA.

La fusée qui a décollé mardi soir sous la supervision du dirigeant Kim Jong-un a suivi la trajectoire prévue « et est parvenue à mettre le satellite Malligyong-1 sur son orbite »a précisé l’agence, ajoutant que Pyongyang prévoit de lancer des satellites espions supplémentaires dans un futur proche.

Condamnation japonaise

Le Japon a, pour sa part, fait état du lancement d’un missile par la Corée du Nord, que le premier ministre, Fumio Kishida, a condamné avec « la plus grande fermeté possible », ajoutant avoir déjà « fermement protesté contre la Corée du Nord ».

« Même s’ils appellent cela un satellite, le lancement d’un objet qui utilise la technologie des missiles balistiques est clairement une violation des résolutions des Nations unies »a mis en avant le premier ministre. « C’est une situation importante qui affecte la sécurité du peuple japonais. Nous allons continuer à rassembler des informations et rester vigilants »a-t-il poursuivi.

Lire aussi l’analyse : Corée du Nord : avec des tirs de missiles plus fréquents et de portée plus longue, la menace de Pyongyang a décuplé depuis 1984

Le Japon « vérifie s’il s’agit d’un échec ou d’un succès »a fait savoir le ministre d’Etat à la défense, Hiroyuki Miyazawa. Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné, à l’annonce du lancement, aux habitants de la région d’Okinawa, au sud-ouest de l’archipel, de se mettre à l’abri, mais l’ordre d’évacuation a été levé.

Une violation des résolutions des Nations unies

« Les Etats-Unis condamnent fermement le tir par la Corée du Nord d’un lanceur spatial utilisant une technologie de missiles balistiques »a également déclaré mardi dans un communiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Ce tir, « une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà »a affirmé Adrienne Watson, ajoutant : « La porte de la diplomatie n’est pas fermée, mais Pyongyang doit immédiatement cesser ses actions provocatrices. »

Après deux échecs de mise en orbite d’un satellite militaire en mai et en août derniers, la Corée du Nord avait informé le Japon de son intention de lancer un satellite dès mercredi, selon Tokyo, défiant ainsi les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU interdisant à Pyongyang d’utiliser des technologies de missiles balistiques. Fumio Kishida avait déjà précisé mercredi que le Japon coordonnait sa réponse avec la Corée du Sud et les Etats-Unis, ses partenaires dans le cadre d’un accord de défense trilatéral.

Un nombre inédit d’essais de missiles

Lundi, l’armée sud-coréenne avait mis en garde la Corée du Nord pour qu’elle cesse « immédiatement » ses préparatifs pour une telle opération, prévenant Pyongyang qu’elle prendrait « les mesures nécessaires » le cas échéant. Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, pourrait ainsi « suspendre l’accord militaire du 19-Septembre »a déclaré Yang Moo-jin, président de l’université des études nord-coréennes à Séoul.

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Cet accord, conclu en 2018 lors d’un sommet à Pyongyang, visait à réduire les tensions militaires le long de la frontière, hautement sécurisée, intercoréenne en créant des « zones tampons » maritimes. Des essais de missiles balistiques à combustible solide de moyenne ou longue portée de la part de Séoul « ne sont pas à exclure » non plus, a ajouté M. Yang.

La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre inédit d’essais de missiles, en dépit des sanctions internationales et des mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du sud resserrent leur coopération contre la menace chinoise et nord-coréenne

Le Monde avec AFP

in French

Give title to rank high in google search for this content              La Corée du Nord a lancé ce qu’elle présente comme un satellite militaire espion vers le sud, a affirmé mardi 21 novembre l’armée sud-coréenne, après que Pyongyang a prévenu le Japon d’un lancement imminent, défiant les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU lui interdisant d’utiliser des technologies de missiles balistiques. L’armée sud-coréenne, qui a dit avoir « détecté à 13 h 43 GMT [14 h 43, heure de paris]  un supposé satellite de surveillance militaire », n’a pas précisé si le lancement avait réussi ou échoué.            La Corée du Nord, elle, a affirmé mardi être parvenue à mettre un satellite de reconnaissance en orbite, selon l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA.            La fusée qui a décollé mardi soir sous la supervision du dirigeant Kim Jong-un a suivi la trajectoire prévue « et est parvenue à mettre le satellite Malligyong-1 sur son orbite »a précisé l’agence, ajoutant que Pyongyang prévoit de lancer des satellites espions supplémentaires dans un futur proche.            Condamnation japonaise            Le Japon a, pour sa part, fait état du lancement d’un missile par la Corée du Nord, que le premier ministre, Fumio Kishida, a condamné avec « la plus grande fermeté possible », ajoutant avoir déjà « fermement protesté contre la Corée du Nord ».                 « Même s’ils appellent cela un satellite, le lancement d’un objet qui utilise la technologie des missiles balistiques est clairement une violation des résolutions des Nations unies »a mis en avant le premier ministre. « C’est une situation importante qui affecte la sécurité du peuple japonais. Nous allons continuer à rassembler des informations et rester vigilants »a-t-il poursuivi.                              Lire aussi l’analyse :    Corée du Nord : avec des tirs de missiles plus fréquents et de portée plus longue, la menace de Pyongyang a décuplé depuis 1984                       Le Japon « vérifie s’il s’agit d’un échec ou d’un succès »a fait savoir le ministre d’Etat à la défense, Hiroyuki Miyazawa. Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné, à l’annonce du lancement, aux habitants de la région d’Okinawa, au sud-ouest de l’archipel, de se mettre à l’abri, mais l’ordre d’évacuation a été levé.            Une violation des résolutions des Nations unies            « Les Etats-Unis condamnent fermement le tir par la Corée du Nord d’un lanceur spatial utilisant une technologie de missiles balistiques »a également déclaré mardi dans un communiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.                Ce tir, « une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà »a affirmé Adrienne Watson, ajoutant : « La porte de la diplomatie n’est pas fermée, mais Pyongyang doit immédiatement cesser ses actions provocatrices. »            Après deux échecs de mise en orbite d’un satellite militaire en mai et en août derniers, la Corée du Nord avait informé le Japon de son intention de lancer un satellite dès mercredi, selon Tokyo, défiant ainsi les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU interdisant à Pyongyang d’utiliser des technologies de missiles balistiques. Fumio Kishida avait déjà précisé mercredi que le Japon coordonnait sa réponse avec la Corée du Sud et les Etats-Unis, ses partenaires dans le cadre d’un accord de défense trilatéral.            Un nombre inédit d’essais de missiles            Lundi, l’armée sud-coréenne avait mis en garde la Corée du Nord pour qu’elle cesse « immédiatement » ses préparatifs pour une telle opération, prévenant Pyongyang qu’elle prendrait « les mesures nécessaires » le cas échéant. Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, pourrait ainsi « suspendre l’accord militaire du 19-Septembre »a déclaré Yang Moo-jin, président de l’université des études nord-coréennes à Séoul.          Le Monde Application   La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application          Cet accord, conclu en 2018 lors d’un sommet à Pyongyang, visait à réduire les tensions militaires le long de la frontière, hautement sécurisée, intercoréenne en créant des « zones tampons » maritimes. Des essais de missiles balistiques à combustible solide de moyenne ou longue portée de la part de Séoul « ne sont pas à exclure » non plus, a ajouté M. Yang.            La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre inédit d’essais de missiles, en dépit des sanctions internationales et des mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.                              Lire aussi :  Article réservé à nos abonnés    Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du sud resserrent leur coopération contre la menace chinoise et nord-coréenne                                                   Le Monde avec AFP                         in French

La Corée du Nord a procédé à un lancement de ce qu’elle prétend être un satellite militaire espion vers le Sud, a annoncé mardi 21 novembre l’armée sud-coréenne, malgré les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU interdisant l’utilisation de technologies de missiles balistiques. L’armée sud-coréenne a indiqué avoir détecté à 13 h 43 GMT [14 h 43, heure de Paris] un soi-disant satellite de surveillance militaire, sans préciser si le lancement avait réussi ou échoué.

La Corée du Nord a déclaré quant à elle avoir mis en orbite un satellite de reconnaissance, selon l’agence officielle de presse nord-coréenne, KCNA.

La fusée lancée mardi soir sous la supervision du dirigeant Kim Jong-un a suivi la trajectoire prévue et a placé le satellite Malligyong-1 sur son orbite, a précisé l’agence, ajoutant que Pyongyang prévoit de lancer d’autres satellites espions dans un avenir proche.

Le Japon a condamné le lancement du missile par la Corée du Nord, qualifiant cette action de violation claire des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Le premier ministre Fumio Kishida a déclaré qu’il avait déjà fermement protesté contre la Corée du Nord.

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Le ministre d’État à la Défense, Hiroyuki Miyazawa, a indiqué que le Japon était en train de vérifier si le lancement avait été un échec ou un succès. Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné aux habitants de la région d’Okinawa de se mettre à l’abri à l’annonce du lancement, avant de lever l’ordre d’évacuation.

Les États-Unis ont également condamné le tir par la Corée du Nord d’un lanceur spatial utilisant une technologie de missiles balistiques, soulignant que cette action augmentait les tensions et risquait de déstabiliser la région et au-delà.

La Corée du Nord a effectué cette année un nombre sans précédent d’essais de missiles, malgré les sanctions internationales et les avertissements des États-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.

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