Grava – Le Grand Rien Blanc

2024-09-28 10:00:54

(c) Grave

Un conseil d’initié du Grand Nord trouvera la bonne bande-son pour la météo automnale capricieuse : important originaires respectivement des Îles Féroé et du Danemark, maîtrisent l’intensité des onomatopées qui flirte avec le sludge, le doom et le post metal, mais aussi avec la croûte et le chaos. Leur deuxième album s’appuie sur l’intensité et la puissance élémentaire, atteint avec un enthousiasme croissant et apparaît glacial à désolé. Cela ressort déjà du titre : « Le grand rien blanc ».

Plusieurs coups courts et vifs dans la nuque au début ont été courageux et soulignent la folie de ce groupe. Il y a par exemple « Erebus », un morceau extrêmement brut et bourdonnant, entrecoupé de cris gutturaux et d’attaques noise croustillantes. Tous les sens se réjouissent lorsque Grava, après une courte pause, recommence et démonte tout ce qui se dresse sur son chemin. Il en va de même pour « Decimate », qui ne connaît aucune fausse modestie et démarre presque immédiatement, ne laissant derrière lui que des décombres et des cendres. La section rythmique tonitruante porte le morceau tandis que le chant oscille entre colère et désespoir.

Le trio s’aventure rarement dans des longueurs supplémentaires, mais cela leur va bien. « Hinterlands » se déroule à un rythme résolument lent et calme, ne laissant au départ que très peu de choses se produire et finissant par passer au ralenti. Le sciage oppressant et décontracté vous met de bonne humeur, torpille tous vos sens en même temps et trouve une joie audible dans un écrasement sombre et bruyant. Les six minutes « The Fall » résument l’attitude dure de Grava, s’aventurent encore plus loin, mais trouvent même quelque chose comme des mélodies délicates au point culminant. En fait, les guitares se laissent chanter et applaudir tandis que la seconde moitié s’effondre progressivement.

Il suffit de se submerger et de s’épuiser, cela convient très bien à Grava. « Le Grand Rien Blanc » est devenu un véritable rempart las du monde qui détruit sans compromis, notamment sur le plan émotionnel. La force de ces chansons est écrasante, vous met à rude épreuve et vous catapulte dehors avec un joli coup de pied au cul. La façon dont le trio cultive leur approche du sludge, le décortique, le réassemble et enfin le maltraite à coups de masse est amusante. La folie sans compromis peut être si belle.

Note : 8/10

Disponible à partir du : 28 septembre 2024
Disponible via : Aesthetic Death / Vinyltroll Records

Facebook : www.facebook.com/gravadanois

Balises : doom metal, grava, post metal, revue, boue, le grand rien blanc

Catégorie: Magazine, Critiques



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