Green Coding : 5 conseils pour un logiciel économe en énergie

Le code ne doit pas seulement être rapide et efficace. Il devrait également être économe en énergie, affirment les partisans du codage vert. Ici, un expert explique comment vous pouvez mettre cela en œuvre.

Geerd-Dietger Hoffmann est directeur de la technologie chez Green Coding Solutions, une entreprise de technologie verte pour la transformation numérique de la durabilité basée à Berlin..

Avec le green coding, la communauté informatique souhaite proposer une approche de développement de logiciels avec une empreinte écologique minimale. Cela crée une opportunité pour les startups d’être à l’avant-garde de ce mouvement et de combiner durabilité et innovation technologique.

Le codage vert va au-delà de la pure optimisation du code et inclut une vision holistique du développement de logiciels dans le but de minimiser les impacts environnementaux et climatiques. Cela inclut la prise en compte de l’efficacité énergétique et de l’efficacité CO2 à chaque phase du cycle de vie du logiciel – de la conception au développement et au déploiement jusqu’à la maintenance et la mise hors service. L’idée centrale est que les logiciels doivent non seulement être fonctionnels et conviviaux, mais également avoir l’empreinte écologique la plus faible possible.

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Cela implique également un engagement en faveur de la transparence et de la communication sur la consommation et les émissions. Compte tenu du problème du changement climatique, cela comporte une composante morale qui est désormais également requise dans la communication avec les clients.

Voici comment fonctionne la mise en œuvre pratique du codage vert :

1. Pensez durablement dès le départ

La première étape vers un codage écologique efficace consiste à intégrer les considérations de durabilité dès la première phase de conception du logiciel. Cela signifie prendre en compte l’efficacité énergétique et un impact environnemental minimal comme critères centraux lors de la conception des architectures et des conceptions logicielles. Une telle approche nécessite une compréhension approfondie de la manière dont les différentes décisions de conception peuvent affecter la consommation énergétique du logiciel fini.

Cela inclut la décision d’une startup de faire de la consommation d’énergie et des émissions un KPI compris et utilisé par toutes les équipes. C’est ainsi qu’une stratégie durable est créée.

2. La pertinence des mesures

La mesure est un principe fondamental dans la mise en œuvre efficace du codage vert. Avant de poursuivre des améliorations, il est essentiel de comprendre où et comment les ressources sont consommées. Il est important de connaître le profil CO2 et énergétique de votre propre application. En analysant avec précision la consommation d’énergie et de ressources, les développeurs et les entreprises peuvent identifier les aspects de leurs logiciels qui ont le plus grand impact sur le climat.

Les mesures permettent de quantifier la consommation énergétique des applications logicielles dans différentes phases de développement et d’utilisation. Cela inclut la détermination de l’intensité énergétique des exécutions de code, l’évaluation de l’efficacité des requêtes de base de données et l’analyse de la consommation énergétique des serveurs et autres composants de l’infrastructure. De nombreux services sont également aujourd’hui intégrés au développement, comme les pipelines CI/CD, qui nécessitent une puissance de calcul considérable.

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De plus, la mesure de la consommation permet un suivi et une évaluation continus de l’efficacité des mesures d’optimisation. Ceci est particulièrement important à une époque où il est de plus en plus demandé aux entreprises de démontrer leur responsabilité environnementale et de rendre compte de leurs efforts de manière transparente.

Une communication possible pour les startups possédant leur propre produit pourrait, par exemple, être une déclaration telle que : « 10 g de CO2 par appel API » ou « 8 g de CO2 par parcours client/vente ».

Même si la mise en œuvre d’outils et de procédures de mesure nécessite un investissement initial en temps et en ressources, il s’agit d’un investissement essentiel pour l’avenir.

3. Le rôle de l’efficacité énergétique dans l’élaboration du code

Après une mesure, la prochaine étape logique est l’optimisation pour réduire les émissions logicielles. Cela implique d’écrire du code propre et efficace qui utilise moins de puissance processeur et de mémoire. À cela s’ajoute la sélection de langages et frameworks de programmation reconnus pour leur efficacité. Mais aussi d’éviter au maximum les temps d’inactivité et d’utiliser le matériel le plus longtemps possible. Dans la vie quotidienne des développeurs, il s’agit également de leur fournir des outils et des connaissances afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées. Toutes les optimisations ne sont pas utiles pour chaque produit et chaque taille d’entreprise. Cependant, un processus structuré avec un potentiel d’optimisation est essentiel.

Dans le monde du codage vert, la promotion de la durabilité grâce à l’utilisation d’outils spécialisés et de technologies avancées joue un rôle central. Ces outils permettent non seulement l’optimisation dans les silos de développeurs et d’ingénieurs, mais transmettent également les KPI à d’autres équipes.

Ces évolutions ouvrent de nouvelles opportunités pour optimiser la consommation énergétique sur l’ensemble du cycle de vie des logiciels : de la première ligne de code jusqu’à l’exploitation sur les serveurs mondiaux. Le concept d’une base de données sur le carbone devient ici de plus en plus important. En utilisant ces outils, les développeurs et les entreprises peuvent non seulement assumer leur responsabilité écologique, mais également créer des solutions logicielles plus efficaces et plus rentables qui répondent aux exigences de l’économie numérique moderne.

5. Établir une culture de durabilité

Introduire le codage vert dans une startup nécessite plus que de simples solutions techniques : cela nécessite d’établir une culture où la durabilité est une valeur fondamentale. Cela signifie mettre en œuvre des programmes d’éducation et de formation pour les développeurs qui sensibilisent à l’importance du codage vert et fournissent des compétences pratiques pour développer des logiciels durables. Cela signifie également partager les meilleures pratiques au sein de l’organisation et avec la communauté des développeurs au sens large pour encourager un mouvement vers un développement logiciel plus durable.