Le pylône illuminé à la Bastille à Grenoble se fond maintenant dans le paysage de la ville. Cette initiative portée par la ville de Grenoble, la Métropole et ATMO Auvergne Rhône-Alpes pour donner la qualité de l’air respirée le lendemain a eu son petit effet. On fait un premier bilan.
“Beaucoup de questions de la population”
Cette illumination d’un pylône a semble-t-il eu un impact sur les habitants de la métropole grenobloise : “On a vraiment senti une prise de conscience de la population. Pas dans les premières semaines mais lorsque le pylône est devenu rouge dans les mois qui ont suivi. C’est ça qui a interpellé la population. Les gens se questionnaient. Pourquoi le pylône est rouge ? Que signifie cet indice ATMO ? C’est une notion qui n’était pas forcément connue. Ils savent maintenant que l’information est disponible et là, on a vraiment senti un engouement pour consulter notre site internet ou l’application Air to go. On a eu beaucoup de questions concernant les actions à mettre en place pour pouvoir agir sur cette question de la qualité de l’air”, explique Gladys Mary, correspondante territoriale d’ATMO, Fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.
Au-delà de l’illumination du pylône, des recommandations sont présentes au niveau de certains arrêts de tramway et de bus. Il est notamment conseillé de ne pas pratiquer d’activité sportive intense lorsque le pylône est rouge.
“On respire un air meilleur qu’il y a 20 ans”
Concernant le bilan de cette année écoulée avec l’illumination du pylône : “La tendance, c’est qu’on passe à peu près 60% du temps avec un qualificatif de qualité de l’air “moyen”, 20% en dégradé et 10 à 12% en mauvais (rouge). L’air n’est pas si mauvais que ça sur Grenoble contrairement à ce qu’on pouvait en penser il y a une vingtaine d’années mais on reste quand même sur des concentrations de polluants à enjeu pour notre santé. Grenoble a beaucoup subi cette image de ville très polluée mais on n’est plus du tout la ville la plus polluée de France. On respire un air meilleur qu’il y a 20 ans mais il faut poursuivre les efforts.”
Du côté de la métropole de Grenoble, on se félicite de cet outil amené à rester dans le paysage grenoblois : “C’est un vrai phare dans la nuit. Les Métropolitains se sont habitués à le voir. Je suis fière qu’on mette la qualité de l’air dans l’espace public. J’ai envie de croire que ça a participé à la prise de conscience. Le problème avec l’air c’est qu’on ne le voit pas, qu’il soit bon ou pas bon, donc on avancera de mieux en mieux en rendant visible la qualité de l’air“, explique Cécile Cenatiempo conseillère métropolitaine en charge de la qualité de l’air.
2024-02-13 21:25:02
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