Des dizaines de membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), en grève générale illimitée depuis le 23 novembre, ont bloqué jeudi matin une entrée du Port de Montréal pour dénoncer la lenteur des négociations avec le Conseil du trésor.
Une action similaire a eu lieu au Port de Québec, où des grévistes se sont rassemblés sur le boulevard Henri-Bourassa.
Ces manifestations ont eu lieu après le rejet, par leur syndicat, de la plus récente offre du gouvernement du Québec.
Affichant les couleurs de leur syndicat, les grévistes ont bloqué l’entrée principale du Port de Montréal, à l’intersection des rues de Boucherville et Notre-Dame, près de l’autoroute 25, peu avant 6h.
Une longue file de camions s’est formée sur la rue Notre-Dame. Beaucoup d’entre eux ont klaxonné en soutien aux grévistes.
Les manifestants ont commencé à se disperser vers la fin de l’heure de pointe, en marchant sur la rue Notre-Dame, qui longe le port.
L’Administration portuaire de Montréal a déclaré que l’action des grévistes a eu “un impact significatif” sur ses opérations. “Environ 25% des camions, soit entre 500 et 800, n’ont pas pu effectuer leurs transactions ce matin”, a-t-elle indiqué, sur la base du trafic quotidien moyen.
“Nous devrons ajuster la logistique en conséquence au cours de la journée pour rattraper le retard”, a-t-elle ajouté.
Lors d’une interview à la radio de Radio-Canada, la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, a expliqué que les membres syndiqués augmentaient progressivement leurs moyens de pression et optaient maintenant pour “des cibles économiques qui parleront peut-être plus au gouvernement que d’autres cibles que nous avons prises dans le passé”.
“Le seul langage que semble comprendre le gouvernement est celui de l’argent”, avait auparavant souligné le vice-président à la vie politique de la FAE, Patrick Bydal, lorsqu’il a été interrogé sur les raisons ayant incité les grévistes à cibler le Port de Montréal.
Mélanie Hubert a réitéré que les enseignants en grève visent toujours à obtenir un nouveau contrat de travail avant les fêtes, même si elle concède que “cela sera difficile”, étant donné le rythme des négociations, “qui n’est pas assez soutenu pour le moment”.
La FAE est prête à négocier pendant la période des Fêtes, a ajouté Mme Hubert, regrettant que le gouvernement Legault ait “laissé traîner le conflit aussi longtemps”.
Vendredi, un rassemblement est prévu à Montréal devant les bureaux du Premier ministre Legault en soutien aux travailleurs du milieu de l’éducation. Plusieurs personnalités artistiques, dont Vincent Bolduc, Catherine Éthier, Simon Boulerice, Étienne Marcoux, Hubert Proulx, Sophie Cadieux et Steve Gagnon, ont confirmé leur présence.
Avec La Presse canadienne
