Grève des résidents en médecine spécialisée pour protester contre leurs conditions de travail et une arrestation

Depuis plusieurs jours, une grande grève des docteurs en spécialisation est en cours en France. Ces professionnels de la santé protestent contre leurs conditions de travail qu’ils estiment être indignes de leurs formations. Mais cette mobilisation a connu un tournant dramatique lorsque l’un des leaders syndicaux a été arrêté lors d’un rassemblement. Cette arrestation a suscité la colère de ses collègues qui ont intensifié les manifestations. Dans cet article, nous allons revenir sur les raisons et les enjeux de cette grève des docteurs en spécialisation ainsi que sur les événements qui ont conduit à l’arrestation de l’un de ses leaders.


Au Sénégal, la grogne des médecins en spécialisation est à son comble. Leur collectif, Comes, a appelé à trois jours de grève depuis le samedi 1er avril pour dénoncer l’arrestation de l’une de leur consœur, mais également leurs conditions de travail. Le président Macky Sall doit s’adresser à la nation ce soir, 3 avril 2023.

Le docteur Aminatou Bangbola est en troisième année de spécialisation en gynécologie à Thiès. Également généraliste, c’est elle qui avait pris en charge il y a deux semaines Ousmane Sonko à la clinique Suma Assistance. L’opposant disait avoir été aspergé d’un liquide inconnu et se plaignait de douleurs. Le docteur Bangbola est mise en cause pour exercice illégal de la médecine, car elle ne figurerait pas sur le registre de l’Ordre des médecins.

Le Comes dénonce un statut trop flou des docteurs en spécialisation, ces étudiants qui travaillent pourtant dans tous les hôpitaux sénégalais. « Tous les textes qui sont en vigueur aujourd’hui ne prennent pas en compte le statut des Docteurs en Spécialisation, assure le docteur Cheikh Ahmadou Bamba Faye, président du Comes. Parce que, au moment où ces textes étaient rédigés, le DES n’existait pas. Nous sommes sûrs que, si nous avions un statut clair, notre collègue n’allait pas être punie, et n’allait pas être accusée d’exercice illégal de la médecine ».

Les médecins grévistes demandent également de meilleures conditions de travail, comme l’explique le docteur Mbaye Sène, en quatrième année de spécialisation d’endocrinologie : « Une garde de 24 heures est payée à hauteur de 7 500 francs CFA à l’hôpital Albert Royer de Dakar. C’est un exemple. Dans d’autres hôpitaux, cette garde n’est même pas payée. C’est anormal. Il faut une revalorisation de la prime de garde ».

Le docteur Bangbola a été remise en liberté le 31 mars, mais sous contrôle judiciaire. La grève se poursuit jusqu’au lundi soir avec un service minimum assuré. Le président Macky Sall doit donc faire face à un problème majeur, qui affecte la santé de ses concitoyens.

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