Malgré des mois de négociations et une menace de grève en début d’année, un fossé persiste entre le principal syndicat des infirmières et le gouvernement Legault. Alors que la composition de la classe est le principal point de discorde dans le cadre de la grève illimitée des enseignants de la FAE, voici un résumé des différends entre les parties dans le domaine de la santé.
12,7% sur 5 ans ou 20% sur 4 ans?
Dans sa proposition la plus récente, Québec offre une augmentation salariale de 12,7% sur cinq ans, bien loin des 20% sur quatre ans réclamés par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
La FIQ demande une augmentation salariale de 6% rétroactive au 1er avril dernier, suivie de hausses de 4% pour les années 2023 et 2024, puis de bonifications de 3% les deux années suivantes. De plus, le syndicat réclame que les salaires suivent l’inflation si la hausse du coût de la vie dépasse cette progression.
Retour d’une prime, bonifiée
Le syndicat exige également que la prime de reconnaissance versée au personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires soit augmentée de 3,5% à 6%, une prime que Québec avait retirée en octobre dernier.
Salaire majoré de 50% les week-ends
La FIQ soutient que les infirmières travaillant le week-end devraient bénéficier d’une augmentation de salaire de 50%, alors qu’actuellement elles reçoivent une prime de 4% ou 8% selon la situation.
Temps supplémentaire
La FIQ demande que le temps supplémentaire soit rémunéré à taux double ou à temps et demi et permette d’accumuler des congés, tandis que Québec exige que seules les heures travaillées au-delà des 37,5 heures par semaine soient payées comme du temps supplémentaire, à temps double.
Québec demande plus de flexibilité
Le gouvernement Legault reconnaît la difficulté des négociations dans le secteur de la santé et déclare que la FIQ demande des mesures “irréalistes”, exigeant “des milliers et des milliers d’employés dans le domaine de la santé”.