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Guardiola, le triomphe qui scelle sa légende

Guardiola, le triomphe qui scelle sa légende

Cela fait plus de dix ans que Pep Guardiola est chauve, mais il a fallu une victoire de Manchester City en Ligue des champions pour que l’on arrête de chercher des poux. Ce premier triomphe des Skyblues dans la compétition reine est avant tout le sien et met, en partie, fin aux limites qui minimisaient son héritage et niaient son mérite. Avant samedi, il n’avait pas remporté de Ligue des champions en dehors de Barcelone et certains se demandaient même s’il y parviendrait un jour sans Messi dans son équipe. La réponse est claire.

Plus que ses critiques au mieux caricaturales, au pire grotesques, cette saison étend son règne sur plus d’une décennie, lui qui a remporté sa première C1 en 2009. S’il était injuste de résumer son parcours loin du FC Barcelone à ses échecs répétés en Europe, ce succès est une borne essentielle de son parcours personnel. Désormais, plus personne ne peut sérieusement envisager son expérience à City autrement que comme une totale réussite. Il a réussi loin de la Catalogne, de Messi, de Xavi, d’Iniesta et de tout ce qu’il a fait naître dans le monde. C’est un peu comme si Alex Ferguson avait étendu son règne loin de Manchester United ou Arrigo Sacchi ailleurs qu’à l’AC Milan.

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Guardiola avait déjà fait des Skyblues une machine à gagner le championnat le plus dense d’Europe en confisquant cinq des six derniers titres de champion. C’est ce qui restera son principal accomplissement : écraser la Premier League sur une séquence aussi longue témoigne bien plus de la force et de la puissance de ce collectif qu’une victoire en Ligue des champions. Mais le succès face à l’Inter Milan le fait entrer dans une autre catégorie.

Schématiquement, et en caricaturant un peu, Guardiola a comblé samedi l’écart qui sépare le Arsenal d’Arsène Wenger au Manchester United d’Alex Ferguson. Il a fait d’une flamboyante équipe de Premier League, peut-être la plus élégante de l’histoire du football anglais, une référence européenne absolue. Il s’est même aménagé un petit coin d’histoire et de légende pour lui tout seul en devenant le premier entraîneur à signer deux triplés (championnat-Coupe-C1) dans deux clubs différents (Barça 2009, City 2023). Voilà qui dépasse presque l’entendement.

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“Pas tout à fait”, car il a bénéficié de moyens colossaux et de quelques tours de passe-passe financiers épinglés par l’UEFA et la Premier League. Mais s’il suffisait de dépenser pour gagner, d’autres auraient déjà quelques étoiles au-dessus de l’écusson. Au fond, Pep Guardiola incarne ce qui manque au PSG : la vision, le cerveau et l’âme de ce Manchester City qui ne se cherche plus depuis qu’il l’a trouvé. Révolutionner le Bayern Munich et Manchester City, après avoir trouvé la potion magique à Barcelone, voilà sa principale réussite et ce qui en fait aujourd’hui le plus grand manager de l’histoire.

Son héritage est aujourd’hui partagé de son vivant aux quatre coins de l’Europe par des coaches qui se réclament de son école. Lui n’a que 52 ans et la victoire de samedi prouve que la meilleure version du guardiolisme reste encore Guardiola lui-même.
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