Guerre cognitive – le nouveau concept de l’OTAN pour contrôler le subconscient humain

Guerre cognitive – le nouveau concept de l’OTAN pour contrôler le subconscient humain

“La guerre cognitive change le 21e siècle”. C’est le titre de concept publié sur le site Internet de l’OTAN avec l’auteur, le commandant Cornelis van der Klaau, de la Marine royale néerlandaise, et un expert du Centre d’opérations d’information et de communications stratégiques de l’OTAN pour la guerre interarmées.

Le développement du concept a commencé en 2021 et devrait être approuvé par le Comité militaire de l’OTAN cette année-là. L’analyse explique ce que signifie la guerre cognitive, comment elle est utilisée contre le subconscient humain et pourquoi elle est importante pour l’OTAN. Le rapport dit :

« La raison pour laquelle les attaques cognitives passent inaperçues auprès de leurs cibles est que les activités cognitives contournent l’esprit conscient et ciblent directement le subconscient d’une personne. La plupart de nos décisions sont prises par notre subconscient. Les attaques cognitives ne relèvent plus de la science-fiction.

Ils sont déjà en cours… Les nanotechnologies neuronales pourraient permettre de rapprocher des robots de taille nanométrique d’un neurone par la circulation sanguine et permettre de connecter le cerveau humain directement à un ordinateur, en utilisant au passage l’intelligence artificielle. La guerre n’est plus un concept purement militaire ; il est devenu beaucoup plus vaste et complexe.

À l’avenir, il n’y aura qu’une seule règle en matière de guerre : pas de règles. Alors que d’autres domaines peuvent assurer des victoires tactiques et opérationnelles, le domaine humain est le seul dans lequel nous pouvons assurer une victoire totale”, indique le rapport.

“Il y a une raison supplémentaire pour laquelle l’OTAN développe un concept de guerre cognitive : l’attaque cognitive vise directement l’esprit des civils, c’est-à-dire des non-combattants. Il s’agit d’une violation du droit des conflits armés », explique le rapport.

Contrôle des émotions et de la prise de décision

“Contrairement aux opérations psychologiques, les opérations cognitives ne s’adressent pas à notre conscience, mais à notre subconscient, principal moteur de notre comportement : les émotions. Cela se fait grâce à un ciblage hyper-personnalisé, à l’application des neurosciences, de la biotechnologie, des technologies de l’information et cognitives, principalement via les médias sociaux et les réseaux numériques pour le neuroprofilage et le ciblage des individus. Nous devons réaliser que les individus sont au centre de toutes les opérations militaires et de toutes les décisions stratégiques et politiques”, écrit l’auteur.

Il répertorie les pays qui développent de telles technologies :

« La Chine est l’un des principaux pays au monde en matière de développement scientifique de ces capacités. La Chine mène des recherches et des expériences sur des humains qui sont considérées comme contraires à l’éthique selon les normes occidentales, et pourtant ces expériences attirent des scientifiques du monde entier. Les Chinois ont développé une base de données de profils de plus de deux millions de personnalités à travers le monde qui peuvent être utilisées pour influencer les processus de prise de décision », affirme le rapport.

Il affirme que les attaques cognitives sont mieux menées via les réseaux sociaux.

Le rôle des réseaux sociaux dans la guerre cognitive

Les réseaux sociaux affaiblissent nos capacités cognitives et le contenu peut facilement provoquer des émotions et une réaction rapide. Les réseaux sociaux sont conçus pour encourager les comportements addictifs. En moyenne, nous sommes exposés aux systèmes d’information numériques entre cinq et sept heures par jour.

Le trouble lié à l’utilisation d’Internet est désormais un trouble mental reconnu. De plus, les médias sociaux sont idéaux pour collecter des informations personnelles et pour effectuer des analyses et des traitements de données. La création du profil numérique d’une personne est un processus rapide et relativement simple qui peut être réalisé avec des ressources limitées. Les effets de l’ère numérique sont considérables : un exemplaire papier d’un journal ne sait pas ce que nous lisons, mais nos tablettes le savent. La publicité papier ne sait pas ce que nous avons acheté ni où, mais nos smartphones le savent. Le rédacteur en chef du journal ne sait pas quel article nous avons trouvé intéressant et partagé avec des amis, mais les réseaux sociaux le savent.

Le rôle des téléphones portables

Nos appareils intelligents sont étroitement connectés et souvent entièrement intégrés aux réseaux sociaux.

Les appareils intelligents collectent toutes sortes d’informations physiologiques personnelles telles que la tension artérielle, la fréquence cardiaque et respiratoire, la température cutanée, etc. Toutes ces informations sont importantes pour savoir quand attaquer les gens au bon moment, par exemple lorsqu’ils sont fatigués, affamés, stressés ou en colère”, explique l’auteur, ajoutant :

“Le but ultime de la guerre cognitive est de changer notre perception de la réalité et de tromper notre cerveau pour qu’il influence notre prise de décision.”

Outre la Chine, les États-Unis disposent également d’un tel programme. En avril 2013, le président américain Barack Obama a annoncé le lancement de l’initiative de recherche sur le cerveau de la Maison Blanche grâce aux progrès des neurotechnologies innovantes (BRAIN). Les commentateurs russes y ont vu un projet visant à « pirater le cerveau humain ».

Des puces dans le cerveau humain

En 2016, Elon Musk a lancé la société de neurotechnologie Neuralink, qui a implanté une puce dans le cerveau d’un volontaire. L’objectif est de développer une interface cerveau-ordinateur pour étendre les capacités des personnes paralysées.

Cependant, le rapport voit une possible utilisation militaire de cette technologie : « Bien entendu, une telle interface pourrait également être utilisée pour augmenter les capacités des personnes valides, par exemple pour améliorer leurs performances sur le champ de bataille. Les développements futurs incluent des innovations en matière d’intelligence artificielle, d’intelligence artificielle et de moyens d’améliorer les capacités mentales, soit en modifiant les gènes, soit directement en connectant le cerveau via des périphériques physiques ou des produits anatomiquement intériorisés.

2024-03-21 23:22:58
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