Légende de l’image : Des centaines de familles palestiniennes ont fui après avoir reçu l’ordre d’évacuer plusieurs zones de la ville de Gaza.Informations sur l’article
- Auteur, Sebastian Usher
- Rôle, BBC News
- Reportage depuis Jérusalem
- 8 juillet 2024, 11h53 BST
Mis à jour il y a 2 heures
Les Palestiniens de la ville de Gaza affirment avoir subi l’un des bombardements israéliens les plus intenses depuis qu’Israël a lancé sa guerre contre le Hamas après l’attaque sans précédent du groupe le 7 octobre.
Des colonnes de chars israéliens se rapprocheraient du centre de la ville depuis plusieurs directions différentes.
Les services civils d’urgence de Gaza estiment qu’un certain nombre de personnes ont été tuées mais n’ont pas encore pu les atteindre en raison des combats dans plusieurs districts de l’est et de l’ouest de la ville de Gaza.
L’hôpital baptiste Al-Ahli aurait été évacué et ses patients auraient été transférés vers l’un des seuls établissements médicaux encore en activité dans la région : l’hôpital indonésien, déjà surpeuplé.
Avant l’assaut, l’armée israélienne a donné des ordres d’évacuation pour plusieurs quartiers du centre de la ville, notamment Tuffah, Daraj et la vieille ville.
Mais l’une des zones les plus attaquées, Tel al-Hawa, n’était pas incluse dans l’ordre d’évacuation publié en ligne avec une carte par le porte-parole arabe des Forces de défense israéliennes (FDI) dimanche.
Lundi après-midi, l’armée israélienne a émis un nouvel ordre couvrant Tel al-Hawa ainsi que les régions de Sabra et d’al-Rimal, au nord et à l’ouest.
Un habitant de la ville de Gaza, Abdel Ghani, a demandé : « L’ennemi est derrière nous et la mer est devant nous, où irons-nous ? »
D’autres ont également confié à la BBC qu’ils ne savaient pas où aller. Selon eux, il ne leur restait qu’une seule solution : se diriger vers le nord, en direction de la zone portuaire de Gaza.
Certains ont fui des districts après avoir reçu un ordre d’évacuation, pour finalement découvrir que la zone dans laquelle ils se trouvaient était bombardée par Israël.
Légende de l’image : L’armée israélienne a déclaré que son opération visait les infrastructures et les combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien.
À al-Rimal, un caméraman indépendant travaillant pour la BBC affirme n’avoir reçu aucun ordre d’évacuation, mais a appris plus tard que son voisin en avait reçu.
Il a quitté la région avec sa famille et s’est dirigé vers le nord. Ils sont désormais dans la zone portuaire mais manquent de produits de première nécessité. Il dit avoir du mal à trouver de l’eau pour ses enfants.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a confirmé avoir lancé ce qu’elle a appelé une nouvelle opération à Tel al-Halwa dans la nuit, suite à ce qu’elle a déclaré être des renseignements sur les infrastructures et les combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien dans la région.
L’armée a également déclaré qu’elle opérait au siège de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, dans la région.
L’armée israélienne a déclaré qu’au début de l’opération, elle avait lancé des avertissements aux civils et qu’elle ouvrirait un couloir humanitaire pour permettre aux gens de quitter la zone.
La dernière offensive israélienne à Gaza intervient alors que l’espoir grandit de voir enfin un accord de cessez-le-feu être conclu.
Un haut responsable palestinien au courant des négociations a déclaré à la BBC que des négociations indirectes entre les équipes de négociation du Hamas et d’Israël, sous la médiation du Qatar et de l’Egypte, débuteront à Doha dans les prochaines 48 heures.
Le responsable a également déclaré qu’une réunion préparatoire devait avoir lieu lundi au Caire entre le directeur de la CIA, William Burns, le chef de l’agence de renseignement israélienne Mossad, David Barnea, et le chef des renseignements égyptiens, Abbas Kamel.
Les trois chefs des services de renseignement doivent ensuite se rendre à Doha mardi.
Le responsable a souligné à la BBC plusieurs points de friction clés du point de vue du Hamas :
- Le Hamas veut que les forces israéliennes se retirent du point de passage de Rafah avec l’Egypte et du corridor de Philadelphie, une bande de terre longeant la frontière égyptienne.
- Israël a opposé son veto à la demande du Hamas de libérer des prisons israéliennes 100 personnalités de haut rang des factions politiques du Jihad islamique palestinien et du Fatah.
L’équipe de négociation du Hamas a déjà abandonné son exigence selon laquelle Israël doit accepter un cessez-le-feu permanent comme condition préalable à tout accord potentiel.
Le responsable a déclaré que le processus de négociation serait très long et complexe, mais qu’il y avait un certain espoir qu’il puisse fonctionner cette fois-ci.
Dimanche, une déclaration du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a peut-être quelque peu refroidi les attentes en insistant sur le fait que tout accord ne doit pas empêcher Israël de reprendre les combats à Gaza jusqu’à ce que ses objectifs de guerre soient atteints.
M. Netanyahu a défini à plusieurs reprises ces objectifs comme étant l’éradication du Hamas, tant sur le plan militaire que politique.
2024-07-08 18:53:40
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