Guerre entre Israël et le Hamas : grève générale annulée pour accord d’otages

2024-09-02 18:08:00

Les protestations en Israël s’intensifient après que six otages ont été retrouvés morts à Gaza ce week-end. Mais un tribunal arrête la grève prévue.

Ils exigent une action pour les otages à Gaza : Manifestation devant le ministère israélien de la Défense le 2 septembre 2024 Photo : Florion Goga/Reuters

Jérusalem Taz | Un tribunal israélien a déclaré lundi qu’une grève générale en faveur d’un accord sur la guerre à Gaza était « politique » et donc irrecevable. Dans la matinée, de nombreuses écoles, jardins d’enfants et banques en Israël sont restées fermées et le trafic aérien depuis l’aéroport international Ben Gourion a également été temporairement interrompu. Mais selon le tribunal, la grève devait prendre officiellement fin à deux heures et demie de l’après-midi. Les manifestants ont également bloqué des routes importantes à plusieurs endroits. La veille au soir, environ 300 000 personnes avaient participé rien qu’à Tel-Aviv aux plus grandes manifestations depuis le début de la guerre à Gaza en octobre.

Le forum des proches des personnes enlevées, l’opposition et les syndicats interpellent le Premier ministre Benjamin Netanyahu : après l’assassinat de six otages par le Hamas ce week-end, il doit exprimer son opposition à un accord de cessez-le-feu et à la libération d’une centaine d’otages. les otages toujours retenus captifs à Gaza abandonnent. Le chef du gouvernement subit une pression massive. Mais il est loin d’être certain qu’il cédera et ouvrira la voie à un accord du côté israélien.

Une grève générale a une certaine force en Israël, dont l’économie souffre déjà des conséquences de la guerre. Même si la fédération syndicale Histadrout n’a plus le pouvoir qu’elle avait autrefois, elle affirme représenter encore environ 25 pour cent de la main-d’œuvre du pays. Par ailleurs, le chef de l’opposition Jair Lapid et d’autres associations se sont également jointes à l’appel. Les Britanniques estiment que les arrêts de travail dans les banques, les sociétés de transport et les grands ports coûteront au pays des millions de shekels Tuteur.

L’Histadrout a utilisé cet outil pour la dernière fois en mars 2023, lorsque Netanyahu a voulu limoger le ministre de la Défense Joaw Gallant en raison de sa résistance à la restructuration prévue du système judiciaire. A cette époque, le chef du gouvernement avait dû faire machine arrière. Et malgré la décision de justice, le forum des proches des personnes enlevées souhaite poursuivre les protestations.

Pression exercée sur Netanyahu au sein de ses propres rangs

Sur le plan international, l’allié le plus important d’Israël, les États-Unis, envisage de proposer une « offre finale » aux parties au conflit. Selon un article de journal Washington Post Le président américain Joe Biden souhaite présenter une proposition de cessez-le-feu et de retour de tous les otages. Le Hamas et Israël devraient pouvoir l’accepter ou le rejeter. En cas d’échec, les États-Unis pourraient donc mettre un terme à leurs efforts de médiation.

Les partenaires d’extrême droite de Netanyahu veulent quitter la coalition en cas d’accord

Récemment, les négociations en vue d’un accord se sont poursuivies sur le plan technique, mais ont abouti à une impasse sur le contenu. En particulier, le rejet par Netanyahu d’un retrait de la zone frontalière entre la bande de Gaza et l’Égypte, décidé la semaine dernière par le cabinet de sécurité israélien, est rejeté à la fois par le Caire et par le Hamas. L’armée israélienne contrôle actuellement la zone appelée couloir de Philadelphie – et donc aussi la frontière. Selon l’armée israélienne, plusieurs tunnels vers l’Egypte ont été découverts et détruits.

La pression sur Netanyahu vient également de ses propres rangs. Le ministre de la Défense Joaw Gallant réclame notamment l’abrogation de la décision de la semaine dernière. Il préconise de suivre les conseils des dirigeants de l’armée et des services de renseignement et de faire des compromis dans les négociations sur un accord d’otages. À la fin du conseil des ministres de la semaine dernière, les deux collègues du parti se seraient même interpellés.

Le gouvernement de Netanyahu dispose de 64 des 120 sièges du Parlement. Afin de constituer une menace pour la coalition, Gallant devrait se joindre à quatre autres députés des partis au pouvoir.

La décision de Netanyahu pourrait dépendre des protestations

Mais les opposants de Netanyahu au sein du parti sont divisés et les derniers sondages montrent que son parti, le Likoud, est revenu à la première place du classement de popularité après une chute en octobre. Il est actuellement peu probable que Gallant trouve des collègues dans son propre parti. Les menaces de ses partenaires de coalition d’extrême droite pourraient devenir encore plus dangereuses pour Netanyahu. Ils ont annoncé qu’ils quitteraient le gouvernement si un accord était trouvé.

La question de savoir si le chef du gouvernement reconsidérera sa position à la lumière de la nouvelle vague de protestations dépendra probablement en grande partie de l’évolution des événements dans les prochains jours. Le journal israélien Haaretz rapporte, citant les cercles diplomatiques, que Netanyahu fera dépendre sa décision de la pression de la rue. “Il gagnera autant de temps que possible”, ont déclaré des sources proches du Premier ministre citées par le journal.



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