Guerre entre Israël et le Hamas : l’armée israélienne mène un raid militaire terrestre dans le sud de Gaza

Le lieutenant-général Halevi a informé les réservistes de la division Gaza des cibles militaires et de l’assassinat de commandants du Hamas par Tsahal.

“Nous avons combattu durement et intensément dans le nord de la bande de Gaza, et maintenant nous le faisons aussi dans le sud“, a-t-il dit aux soldats.

Un porte-parole de Tsahal a confirmé plus tard qu’Israël « continue d’étendre ses incursions terrestres » à travers Gaza, au cours desquelles ses soldats « mènent combats au corps à corps avec des terroristes”.

Alors que la trêve d’une semaine a pris fin vendredi, Israël a repris une campagne de bombardements à grande échelle sur Gaza, que les habitants de Khan Younis ont décrite comme la vague d’attaques la plus intense jamais connue.

Durant les sept jours de cessez-le-feu, le Hamas a rendu 110 otages détenus à Gaza en échange de la libération de 240 prisonniers palestiniens purgeant des peines dans les prisons israéliennes.

Dimanche matin, l’armée israélienne a émis des ordres d’évacuation dans plusieurs districts de Khan Yunisexhortant la population à les abandonner immédiatement.

Les autorités israéliennes pensent que les dirigeants du Hamas se cachent dans la ville, devenue un refuge pour des centaines de milliers de personnes fuyant les combats dans le nord au début de la guerre.

Un responsable de l’ONU a décrit un « niveau de panique » qu’il n’avait jamais vu auparavant dans un hôpital de Gaza, après que l’armée israélienne a déplacé le centre de son offensive vers le sud.

James Elder, de l’agence des Nations Unies pour l’enfance, l’Unicef, a décrit l’hôpital Nasser de Khan Yunis comme un «zone de guerre“.

Un conseiller du Premier ministre israélien a déclaré que le pays faisait « tous les efforts » pour éviter de tuer des civils.

Elder, pour sa part, a déclaré à la BBC qu’il pouvait entendre des explosions importantes et constantes près de l’hôpital Nasser et que les enfants sont arrivés avec des blessures à la têtede graves brûlures et des éclats d’obus incrustés suite aux récentes explosions.

“C’est un hôpital où je vais régulièrement et les enfants me connaissent maintenant ; les familles me connaissent. Ces mêmes personnes me saisissent la main ou ma chemise et disent : ‘S’il vous plaît, emmenez-nous dans un endroit sûr. Où est-ce sûr ?””.

“Malheureusement, la seule réponse à cette question est que il n’y a pas d’endroit sûr. Pas même, comme vous le savez, cet hôpital”, a-t-il déploré.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, estime que plus de 500 personnes ont été tuées depuis la reprise des bombardements et plus de 15 500 depuis le début de la guerre.

Mohammed Ghalayini, un Palestinien britannique resté à Gaza, a qualifié la situation dans le territoire de « plus que catastrophique ».

“Les gens subissent la brutale attaque israélienne depuis 50 jours ou plus et disposent de très peu de ressources telles que la nourriture, l’eau, l’énergie, l’assainissement et les services de gestion des déchets”, a-t-il déclaré par téléphone à la BBC, avant que la connexion ne soit coupée.

L’expert en pollution environnementale, qui vit normalement à Manchester, est arrivé à Gaza pour ce qui devait être une visite de trois mois pour voir sa mère peu avant les attentats du 7 octobre.

Israël a commencé ses bombardements de représailles contre Gaza après les attaques du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, au cours desquelles des militants islamistes ont tué 1 200 personnes et pris 240 otages.

Depuis la reprise des combats vendredi, des roquettes ont également été tirées régulièrement sur Israël depuis Gaza. Un homme de 22 ans originaire de la ville de Holon, près de Tel-Aviv, a été soigné samedi pour des blessures mineures causées par des éclats d’obus.

Des centaines de milliers de personnes ont déjà fui les combats pour se réfugier à Khan Younis après qu’Israël leur a demandé de quitter le nord de la bande de Gaza.

La dernière mise à jour de l’ONU indique qu’environ 1,8 million de personnes sont déplacées en interne à Gaza.

S’adressant à la BBC, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Filippo Grandi, a déclaré que les Palestiniens de la bande de Gaza sont « de plus en plus poussés vers un coin étroit de ce qui est déjà un territoire très étroit“.

L’armée israélienne a commencé à publier sur Internet des cartes des zones à attaquer. Ils affirment que ces cartes, ainsi que d’autres mesures telles que des appels téléphoniques et des tracts largués par avion au-dessus de Gaza, avertiront les gens d’évacuer.

S’adressant à l’émission dominicale de la BBC « Dimanche avec Laura Kuenssberg », le principal conseiller du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mark Regev, a affirmé que les civils ne sont pas des cibles et que leur protection est rendue plus difficile parce que le Hamas « implante sa machine terroriste militaire » dans les quartiers résidentiels.

Il a affirmé que Tsahal s’efforçait d’être « aussi chirurgical que possible dans une situation de combat très difficile » et de prévenir à l’avance des attaques.

L’armée israélienne prétend avoir détruit 500 fouilles de « tunnels terroristes » utilisés par le Hamas à Gaza sur les 800 qu’ils disent avoir localisés jusqu’à présent.

Regev a également noté que depuis le début de la guerre, l’armée de l’air israélienne a mené quelque 10 000 frappes aériennes contre des « cibles terroristes » sous la direction des soldats de Tsahal au sol.