Autrefois réservé aux professionnels et aux passionnés avec des notions techniques avancées, le monde de l’impression 3D est de plus en plus accessible ces dernières années. Les avancées technologiques et les progressions d’un point de vue logiciel ont fait baisser les coûts et ouvert la porte à un large public pour explorer cet univers de la fabrication additive. Cependant, un marché si vaste, souvent rempli de termes techniques et de revendications marketing vagues, peut être perturbant pour les débutants. C’est pour aider à démystifier le marché de l’impression 3D et contribuer à simplifier le processus de choix de votre première imprimante 3D que nous partageons ce guide. Découvrez nos conseils pour prendre une décision éclairée et savoir quelle imprimante 3D choisir!
L’impression 3D, un ensemble de technologies et processus différents
FDM, FFF, MSLA, SLA, DLP et bien d’autres termes et abréviations techniques vous seront probablement familiers si vous avez déjà entamé votre recherche d’imprimante 3D. Mais que signifient tous ces termes? Quelle que soit la technologie utilisée, l’impression 3D, également connue sous le nom de fabrication additive, donne vie aux modèles 3D numériques en construisant des objets couche par couche. Cela permet la création de toutes sortes d’objets, des figurines personnalisées et des prototypes fonctionnels aux modèles architecturaux et même aux prothèses médicales.
L’impression 3D permet de créer de nombreux types d’objets comme ce modèle d’architecture
Bien qu’un grand nombre de processus d’impression 3D existent, deux technologies en particulier sont adaptées au marché grand public grâce à leur simplicité d’utilisation et leur coût d’entrée : le FDM (aussi appelé FFF ou dépôt de matière fondue en français) et l’impression résine (particulièrement le MSLA, Stéréolithographie Masquée).
L’impression 3D filament : un choix “simple” pour une première imprimante 3D
Les imprimantes FDM ou FFF sont les plus populaires dans l’imaginaire collectif, la plupart des personnes pensent à cette technologie lorsque l’on évoque l’impression 3D par son boom de popularité engendré par le projet Reprap et son accessibilité. Il s’agit des imprimantes 3D utilisant des bobines de filaments : elles fonctionnent de manière similaire à un pistolet à colle chaude, extrudant un filament de plastique fondu à travers une buse pour construire l’objet couche par couche.
Les avantages qui font du FDM un bon choix pour une première imprimante 3D :
- Abordabilité : les imprimantes FDM sont généralement l’option la plus économique, ce qui les rend idéales pour les débutants. Les machines sont disponibles à partir de 200 € environ pour l’entrée de gamme et les matériaux aux alentours de 16 à 25 €/kg pour les plus basiques.
- Compatibilité matériaux : les imprimantes FDM (en fonction de leur capacité techniques) peuvent fonctionner avec divers matériaux tels que le PLA, l’ABS et même des composites, permettant un grand nombre d’applications variées.
- Facilité d’utilisation : les imprimantes FDM sont généralement intuitives et simples à prendre en main, avec du filament facilement disponible et des exigences de maintenance minimales.
L’impression 3D FDM utilise des bobines de filament pour produire des pièces
Les limites du FDM qui vous feront reconsidérer votre choix :
- Qualité d’impression : comparé à l’impression résine, les impressions FDM ont une résolution plus faible et les couches individuelles sont discernables à l’œil nu.
- Vitesse d’impression : l’impression FDM peut s’avérer plus lente que l’impression résine surtout pour les objets plus grands ou la production d’un grand nombre de pièces en simultané.
Pour découvrir le fonctionnement du processus d’impression 3D par dépôt de filament plus en détails, découvrez notre guide dédié.
L’impression 3D résine : une qualité exceptionnelle au coût d’un processus fastidieux
Les imprimantes résine, de plus en plus populaires grâce aux avancées technologiques et leur prix décroissant, notamment pour la technologie MSLA, utilisent une source lumineuse UV pour durcir de la résine liquide couche par couche, créant ainsi l’objet souhaité.
L’impression résine offre plusieurs avantages :
- Détails et finition supérieurs : les impressions résine présentent des surfaces plus lisses et des détails plus fins par rapport au FDM.
- jempression plus rapide : l’impression résine peut être nettement plus rapide que le FDM, particulièrement pour les larges designs complexes.
L’impression 3D résine utilise un bac dans lequel se trouve la matière sous forme liquide (crédits photo : 3Dnatives)
Cependant, l’impression résine présente également des inconvénients :
- Post-traitement : contrairement au FDM, la résine nécessite un post-traitement pour tous les objets produits. Ce travail manuel, pouvant être assisté par des machines, comprend forcément le nettoyage et la post-polymérisation ainsi que le retrait des supports dans la majorité des cas.
- Volume d’impression restreint : les imprimantes 3D résine ont généralement un petit plateau avec une hauteur d’impression réduite en comparaison avec le FDM. Il est donc compliqué de produire de larges pièces.
- Sécurité : la manipulation de la résine nécessite de la prudence car elle peut être irritante et néfaste. Une ventilation appropriée et des équipements de protection (gants notamment) sont essentiels lors de l’utilisation d’une imprimante résine.
- Sélection de matériaux limitée : les imprimantes résine ont moins d’options de matériaux par rapport au FDM.
- Coût plus élevé : les imprimantes résine coûtent généralement plus cher que les imprimantes FDM, tant en termes d’achat initial que de coûts continus de résine et autres consommables (bien que des imprimantes MSLA soient disponibles à des prix similaires des imprimantes FDM, il faut acheter le matériel de post-traitement).
L’impression 3D résine regroupe plusieurs technologies, la plus accessible étant le MSLA. Découvrez les similitudes et les différences entre le SLA, le DLP et le MSLA au travers de notre guide explicatif.
Identifier vos besoins pour mieux choisir votre première imprimante 3D
Il n’existe pas une imprimante 3D parfaite pour toutes les applications, elles ont toutes des atouts et des inconvénients qui les rendent plus ou moins pertinentes pour votre utilisation.
Avant d’acheter une imprimante, il est important de réfléchir aux projets que l’on souhaite réaliser pour identifier ses besoins
Pour choisir votre première imprimante 3D, voici les facteurs clés à prendre en compte :
- Volume d’impression : quelle est la taille maximale des objets que vous prévoyez d’imprimer ? Les imprimantes viennent avec des tailles de plateau et des hauteurs d’impression variées, il est important de choisir un volume d’impression correspondant aux projets prévus (l’assemblage reste toujours une possibilité pour les pièces volumineuses).
- Compatibilité des matériaux : considérez les matériaux avec lesquels vous souhaitez travailler pour vos projets. Pour le filament, ce facteur sera principalement déterminé par les températures maximales du plateau et d’extrusion ainsi que la présence d’une enceinte fermée et chauffée.
- Facilité d’utilisation : êtes-vous à l’aise avec la technologie et le bricolage ? Une imprimante propriétaire et un écosystème peuvent brider un utilisateur avancé souhaitant expérimenter mais sont au contraire pratiques pour un débutant nécessitant une solution plug & play.