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Guy Parmelin en Interview – Actualités

Guy Parmelin en Interview – Actualités

2024-01-09 00:19:14


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Le ministre de l’Économie Guy Parmelin sur la force actuelle du franc, les salaires et l’accord de libre-échange avec la Chine.

Tensions géopolitiques, franc fort, faiblesse économique en Europe: un vent froid souffle sur l’économie suisse en ce début d’année 2024. Le ministre de l’Économie Guy Parmelin se dit néanmoins optimiste dans Eco Talk.


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Guy Parmelin est conseiller fédéral depuis 2016. L’homme politique UDC a été élu au gouvernement en 2015 pour succéder à Eveline Widmer-Schlumpf (BDP), démissionnaire. Parmelin dirige depuis 2019 le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche. Il est né en 1959 et a travaillé comme maître agriculteur et vigneron jusqu’à son élection au Conseil fédéral. En 2003, il est élu au Conseil national du canton de Vaud.

On entend à nouveau les plaintes : le franc suisse s’est apprécié l’année dernière. L’année 2024 sera-t-elle extrêmement difficile pour l’économie exportatrice ?

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Ce ne sera probablement pas facile. Mais il ne faut pas l’oublier : dans d’autres pays, l’inflation est plus élevée. Vous devez voir tous les paramètres et conditions-cadres. D’une manière générale, la situation économique mondiale est difficile. Nous sommes un pays exportateur et cela pose des défis.

On constate déjà que les premières entreprises industrielles introduisent à nouveau le chômage partiel. Faut-il s’attendre à une augmentation significative du chômage partiel cette année ?

Jusqu’à présent, toutes les prévisions ont montré que la résilience de notre économie est très élevée. Je veux rester prudent, mais avec un peu d’optimisme. Mais la situation internationale constitue bien entendu un énorme défi pour la Suisse.

Question des salaires et de l’inflation. Nous avons eu trois années au cours desquelles les salaires ont augmenté moins que l’inflation, c’est-à-dire une perte des salaires réels. Cette année 2024, les salaires augmenteront à peu près au même rythme que l’inflation. Avons-nous un problème de pouvoir d’achat en Suisse ?

Lorsque l’inflation était négative, les salaires augmentaient également en termes réels. Les partenaires sociaux ont désormais mené des négociations salariales. J’ai entendu dire que les syndicats étaient satisfaits dans certains domaines cette année. Ils disent avoir atteint leurs objectifs. C’est une bonne chose.

Jusqu’à présent, toutes les prévisions ont montré que la résilience de notre économie est très élevée.

Mais bien sûr, il y a un problème. Mais si nous nous comparons à l’échelle internationale, nous devons constater que ce qui se passe dans d’autres pays est bien pire.

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Mais nous nous trouvons désormais face à une situation intéressante : tout le monde se plaint du manque de travailleurs qualifiés. De plus en plus de baby-boomers prennent leur retraite, et pourtant les salaires n’augmentent pas autant. Pourquoi donc?

Le problème de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée existe en général dans toute l’Europe, y compris aux États-Unis. Le Conseil fédéral peut tenter d’améliorer les conditions-cadres. Mais ici, les salaires font partie de la solution.

Si les entreprises veulent se présenter comme attractives, une partie de la solution consiste peut-être à dire : oui, nous avons de bonnes conditions de travail et nous pouvons payer un peu mieux. Il ne faut pas oublier que nous sommes en concurrence avec d’autres pays au niveau international.

Mot-clé Chine. Il y a exactement dix ans, la Suisse déclarait avec une grande fierté : nous avons désormais un accord de libre-échange avec la Chine, contrairement à d’autres pays européens. On a répété à maintes reprises que cet accord serait mis à jour. Pourquoi cela n’existe-t-il pas ?

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Depuis 2016, nous essayons avec la Chine d’identifier les domaines dans lesquels nous devons faire cette mise à jour. Bien sûr, nous devons être d’accord. Et jusqu’à présent, cela n’a pas été possible.

Aujourd’hui, au terme de cette phase exploratoire, les signes sont bons, y compris dans les domaines sensibles de l’environnement, de la durabilité, etc. La Chine semble prête à aller de l’avant. Si cela est vrai, nous pourrons bientôt mettre fin à cette phase et travailler sur un mandat de négociation.

Êtes-vous désormais optimiste quant à la possibilité que cela se produise ?

Modérément optimiste.

L’entretien a été réalisé par Reto Lipp.



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