Le gouvernement haïtien a signalé au moins une dizaine de décès lors d’une évasion massive de plusieurs milliers de détenus du Pénitencier national de Port-au-Prince, attaqué par des gangs armés. La situation en Haïti est critique depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, avec des gangs armés contrôlant de vastes zones du pays, y compris la capitale.
Selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, il ne restait qu’une centaine de détenus dans la prison après l’attaque. Un journaliste de l’AFP a décrit la scène comme chaotique, avec des corps autour de la prison et des signes de violence.
Les gangs armés ciblent des sites stratégiques pour renverser le Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis 2021. Des affrontements violents ont eu lieu entre les forces de police et les gangs criminels, entraînant des blessés parmi les détenus et le personnel pénitentiaire.
Le gouvernement haïtien a condamné les attaques des criminels armés et s’est engagé à traquer les fugitifs et à arrêter les responsables. Des chefs de gangs, des délinquants et des suspects dans l’assassinat de Jovenel Moïse étaient détenus au Pénitencier national. Un accord entre le Kenya et Haïti pour l’envoi de policiers kényans dans le pays a également été mentionné, en collaboration avec l’ONU.
