Le 30 mars marquera le départ à la retraite d’un pasteur après sept années d’engagement.Cet aumônier spécialisé dans le sida, basé à Hambourg, revient sur son parcours, évoquant les défis rencontrés en tant que pasteur homosexuel et les moments enrichissants vécus au sein de l’association “positiv leben & lieben” (vivre et aimer positivement).
« J’ai toujours essayé de donner et de transmettre la joie de vivre »,confie-t-il. C’est par ces mots qu’il résumerait son action depuis 2018 au service de l’accompagnement des personnes atteintes du sida.
De nombreux moments forts ont jalonné son parcours. « Le plus beau, c’était de voir la vie des personnes que j’accompagnais s’améliorer avec le temps. » Nombre d’entre elles ont gagné en liberté, en ouverture d’esprit, ou ont appris à mieux gérer leurs troubles psychologiques.
Son parcours l’a mené vers des études de théologie. « L’enseignante nous encourageait à forger notre propre opinion, à nous confronter à la théologie et à la philosophie. Cela a été une révélation. » Son engagement dans une paroisse l’a finalement conduit à vouloir travailler au sein de l’Église.
Devenir pasteur en tant qu’homme homosexuel vivant avec son partenaire représentait un défi. L’idée d’un couple homosexuel vivant dans un presbytère se heurtait à un refus catégorique. « Mon ami vivait et travaillait déjà à Kiel. » On lui a signifié qu’il ne trouverait pas de poste à Kiel.
Il a d’abord exercé à Hambourg avant de rejoindre Kiel en tant que pasteur. « Le prix que j’ai payé : j’ai travaillé à temps partiel pendant de nombreuses années. » Il a finalement été élu prévôt. « Nous avons dû nous marier. Et emménager ensemble au presbytère plus tard. »
En 2018, il a rejoint Hambourg pour devenir pasteur spécialisé dans le sida. En 1994, cette fonction avait été créée par une association de paroisses. « Pour nous, jeunes théologiens homosexuels, c’était passionnant », se souvient-il. Il avait assisté à la cérémonie d’investiture du premier pasteur spécialisé dans le sida.« Le sermon qu’il avait prononcé à l’époque est l’un des rares dont je me souvienne encore aujourd’hui. »
Alors que ce prédécesseur accompagnait principalement les personnes malades et en fin de vie, la fonction a évolué au fil des ans vers un accompagnement de la vie. « je suis fier de mon Église d’avoir créé une structure qui a accompagné les personnes gravement malades dans leur fin de vie », déclare-t-il. « Maintenant, elles ont survécu, et l’Église continue de les accompagner. »
Bien qu’une infection par le VIH ne soit plus une condamnation à mort, cela reste un sujet délicat.« Un homme hétérosexuel séropositif qui rencontre une amie se demande s’il peut lui dire et quand.» Le VIH reste un obstacle, quelque chose qui sépare. Nombre de ceux qui viennent chercher de l’aide ont vécu des expériences de discrimination,de troubles psychologiques et de dépression. Le fait que les personnes sous traitement efficace ne puissent plus contaminer les autres est trop peu connu.
L’accompagnement des personnes atteintes du sida va évoluer. L’accent sera mis sur l’accompagnement des personnes LGBTQIA+.« Il s’agira d’aller vers de nouveaux groupes tout en ne perdant pas de vue les personnes vivant avec le VIH qui vieillissent. » C’est une tâche importante,car toutes les personnes vivant avec le VIH ne se sentent pas à l’aise dans un contexte LGBTQIA+.« J’espère que cela se passera bien.»
Il n’a pas de grands projets pour sa retraite. « De la même manière que Dieu m’a accompagné jusqu’à présent, je suis très confiant qu’il m’accompagnera aussi sur de nouvelles voies.»
La pastorale sert à encourager et à renforcer.Elle repose sur une vision chrétienne du monde qui considère chaque personne comme une créature aimée de Dieu. La pastorale se fait toujours sur une base volontaire. Les entretiens pastoraux sont confidentiels, le pasteur ne doit pas en divulguer le contenu. La pastorale peut être assurée par tout pasteur ainsi que par des collaborateurs et des bénévoles formés. La base est un entretien personnel, dans lequel des rituels de bénédiction ou des prières peuvent être inclus, mais ne doivent pas l’être. La pastorale chrétienne est ouverte à tous, indépendamment de leur religion.
Départ à la Retraite d’un Pasteur Engagé : Retour sur un Parcours Digne
Table of Contents
Le 30 mars marquera le départ à la retraite d’un pasteur après sept années d’engagement. Cet aumônier spécialisé dans le sida, basé à Hambourg, revient sur son parcours, partageant les défis rencontrés et les moments enrichissants vécus.
Un pasteur en Quête de Joie de Vivre
Fort de l’association “positiv leben & lieben” (vivre et aimer positivement), il a toujours cherché à “donner et transmettre la joie de vivre”. Il résume ainsi son action depuis 2018 au service des personnes atteintes du sida. Il a vu la vie de ses accompagnés s’améliorer, gagnant en liberté et en ouverture d’esprit.
Un Parcours Semé d’Embûches et de Révélations
Son parcours l’a mené aux études de théologie, où il a appris à forger sa propre opinion. Devenir pasteur en tant qu’homme homosexuel était un défi.Il a rencontré des refus, mais a finalement trouvé sa voie, d’abord à Hambourg puis à Kiel, après avoir essuyé quelques obstacles.
Mission Spécialisée et Évolution des Priorités
En 2018, il a rejoint Hambourg pour se consacrer à l’accompagnement des personnes atteintes du sida. L’évolution de cette fonction, créée en 1994, a permis de passer de l’accompagnement en fin de vie à un accompagnement plus large.
Le VIH : Un Sujet Toujours Délicat
Malgré les progrès médicaux, le VIH reste un sujet délicat, source de discrimination et de troubles psychologiques. L’accompagnement va évoluer, en se concentrant aussi sur la communauté LGBTQIA+,sans oublier les personnes vivant avec le VIH.
L’Avenir et la Pastorale
Le pasteur aborde sa retraite avec confiance, prêt à suivre de nouvelles voies. La pastorale, basée sur l’encouragement et la vision chrétienne, reste essentielle. Elle est ouverte à tous, dans la confidentialité.
FAQ
Quand le pasteur prend-il sa retraite ?
Le 30 mars.
Où était basé le pasteur ?
À Hambourg.
Quel était le domaine de spécialisation du pasteur ?
Le sida.
Quels défis a-t-il rencontrés ?
Des difficultés liées à son orientation sexuelle dans l’exercice de sa fonction.
Quelle est l’évolution de l’accompagnement ?
De l’accompagnement en fin de vie à un accompagnement plus large, incluant la communauté LGBTQIA+.
La pastorale est-elle ouverte à tous?
Oui, indépendamment de la religion.
Tableau Récapitulatif
| Aspect | Détails |
| :——————— | :—————————————————————————————————- |
| Date de retraite | 30 mars |
| Spécialisation | Accompagnement des personnes atteintes du sida |
| Lieu d’exercice | Hambourg |
| Défis rencontrés | Homosexualité, discriminations, évolutions de la prise en charge |
| Évolution de l’accompagnement | Passage de l’accompagnement en fin de vie à un accompagnement plus large, inclusion des personnes LGBTQIA+ |
| Objectif de la pastorale | Encourager, soutenir, et être ouverte à tous. |