Le chiffre est symbolique. Le prix de la tonne de cacao a dépassé 10 000 dollars, en début de semaine, à New York. La raison ? Le réchauffement climatique et les mauvaises perspectives de récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, qui alternent entre sécheresses extrêmes et pluies intenses. Les deux pays produisent à eux seuls près de 60 % des volumes mondiaux de cacao.
Problème, l’offre baisse, mais la demande, elle, demeure. Résultat, le prix de la fève a presque quadruplé en un an. Du jamais vu. « C’est plus qu’une claque. Si ça continue, cela va être très compliqué pour nous »,
alerte Alan Eouzan, avec sa chocolaterie du même nom.
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« Tout augmente »
Pour l’heure, l’artisan paimpolais répercute peu la hausse sur le prix de ses propres produits. Mais rien n’est certain pour la suite. « On rogne sur nos marges et sur les emballages de nos chocolats. On limite au maximum l’inflation pour nos clients »,
poursuit le gérant qui travaille pour le reste avec des acteurs locaux. « On fait marcher au maximum le circuit court. »
Sur le port, chez Quai Cacao, les tarifs n’ont pas changé. Mais des prochaines hausses pourraient être annoncées chez les fournisseurs de la boutique. Même son de cloche quelques mètres plus loin, à la Maison Adam, dans le centre-ville. « Tout augmente, difficile de ne pas le prendre en compte »,
nous confie-t-on, évoquant des clients toujours autant friands de chocolat dans la cité. Les professionnels, qui, pour beaucoup, misent sur les petits prix pour attirer les gourmands, attendent d’y voir plus clair après Pâques. Et pourquoi pas, réajuster alors leurs prix.
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