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Hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles en Europe: explosion des cas de gonorrhée, syphilis et chlamydia

by Nouvelles
Hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles en Europe: explosion des cas de gonorrhée, syphilis et chlamydia

L’Agence européenne de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a alerté la semaine dernière sur une augmentation préoccupante des infections sexuellement transmissibles dans l’Union européenne.

Ainsi, en 2022, les cas de gonorrhée ont augmenté de 48 %, les cas de syphilis de 34 % et les cas d’infections à chlamydia de 16 %.

Cela représente un total de 70 881 cas confirmés de gonorrhée, 35 391 cas de syphilis et 216 508 cas d’infections à chlamydia. Ce sont les infections sexuellement transmissibles les plus courantes.

Une autre IST, la lymphogranulomatose vénérienne (LGV), est moins connue et plus rare. Cependant, le nombre de cas a augmenté de 58 % entre 2021 et 2022, avec 2 059 cas.

L’ECDC estime que le nombre de cas est sous-estimé dans plusieurs pays européens. Quatre pays concentrent à eux seuls 84 % des cas enregistrés : l’Espagne, les Pays-Bas en premier lieu, suivis de la France et de la Belgique dans une moindre mesure.

La bactérie Chlamydia trachomatis en cause

La lymphogranulomatose vénérienne est causée par des sous-types de la bactérie Chlamydia trachomatis. Sans traitement approprié, la maladie évolue en trois stades.

Au premier stade, entre 3 et 30 jours après la transmission, des lésions apparaissent au point d’entrée de la bactérie dans le corps (anus, rectum, gland, bouche…).

Ces lésions disparaissent sans traitement et peuvent passer inaperçues, mais la bactérie reste présente.

Ensuite, au deuxième stade, soit 2 à 6 semaines plus tard, les symptômes suivants peuvent apparaître et durer de quelques semaines à plusieurs mois :

  • gonflement douloureux des ganglions lymphatiques au niveau de l’aine ou du cou ;
  • écoulement de sang et de pus par l’anus ;
  • fièvre et frissons ;
  • douleurs musculaires et/ou articulaires.

Dans certains cas, les ganglions peuvent s’ouvrir avec un écoulement de pus. Sans traitement, les symptômes du stade tertiaire peuvent entraîner de graves dommages, parfois permanents.

  • rétrécissement ou perforation du vagin, du rectum ou du côlon causé par une inflammation chronique ;
  • gonflement des organes génitaux causé par une obstruction des vaisseaux lymphatiques ;
  • écoulement de pus, inflammation des muqueuses accompagnée de saignements.

Plus rarement, une inflammation du foie ou d’une articulation peut être observée.

Les personnes homosexuelles parmi les plus touchées

La LGV, également appelée maladie de Nicolas-Favre, était rare dans les pays industrialisés jusqu’au début des années 2000.

En 2022, la majorité des cas ont été signalés chez des hommes, âgés de 25 à 44 ans, ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH).

Entre 2018 et 2022, la proportion de cas de LGV séronégatifs a augmenté, passant de 47 % en 2018 à 69 % en 2022, note l’ECDC.

La maladie est diagnostiquée par prise de sang ou prélèvement en présence de symptômes, qui détectera la présence de la bactérie.

Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques pour éliminer complètement l’infection. Pendant le traitement, il est nécessaire de se protéger sexuellement. L’ECDC déplore que les capacités de diagnostic de cette maladie soient encore limitées dans plusieurs pays de l’Union européenne, ce qui rend le contrôle de l’infection difficile et limite la disponibilité de données épidémiologiques.

Un diagnostic précoce est essentiel pour prévenir les complications graves de la LGV.

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2024-04-01 07:15:00

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