2024-12-16 21:57:00
La baisse des salaires appartient presque au passé. Les syndicats sont à la fois satisfaits et se plaignent des résultats.
Qu’ont présenté les représentants des salariés aujourd’hui ?
Bilan mixte : telle est la conclusion de Travailsuisse, du syndicat Syna et de l’association du personnel Transfair. Lors d’une conférence de presse à Berne, ils ont évoqué la baisse des salaires réels au cours des trois dernières années. La reprise économique ne se produirait pas, notamment dans le secteur de la santé. Travailsuisse évoque un « écart salarial réel » de 3,8 pour cent dans le secteur de la santé. Le commerce de détail et la restauration sont également des exemples négatifs.
Comment se déroulent les négociations salariales ?
Un certain nombre de salaires sont encore en négociation, comme ceux de l’industrie pharmaceutique, de la Poste ou de Swisscom. Les représentants des salariés citent le secteur de la construction comme exemple positif. Les salaires ici augmenteront de 1,4 pour cent en 2025. Dans le même temps, ils se plaignent de certaines entreprises et branches et ont échoué dans les négociations salariales, par exemple avec Coop (suggestion : 1 pour cent) ou avec plusieurs hôpitaux. Avec Ems Chemie, le GAV a été dissous. Raison : « Les dividendes versés à la famille Blocher dépassent désormais largement la masse salariale. »
Comment le syndicat patronal voit-il cela ?
Il met les choses en perspective. Il ne suffit pas de se contenter de regarder les trois dernières années. C’est ce qu’écrit l’Association patronale suisse à la demande de la SRF. «Les salaires réels ont augmenté de manière significative entre 2012 et 2021, avant d’être affectés par une inflation plus élevée due à la guerre en Ukraine et à la crise du Covid en Suisse. La perte de salaire réel entre 2021 et 2023 est due à ces événements extrêmes.» Les salaires auront de nouveau augmenté en termes réels en 2024, et cela est également attendu pour 2025. Il cite le centre de recherche économique KOF. Selon cela, la part de la rémunération des salariés dans le produit intérieur brut (PIB) est restée stable sur le long terme ou a même légèrement augmenté récemment.
Quel rôle joue la Banque nationale suisse?
La BNS a nettement abaissé sa prévision d’inflation le 12 décembre. Elle s’attend à une inflation de 0,3 pour cent pour l’année à venir. En août 2024, il était de 1,1 pour cent et en novembre de 0,7 pour cent. Cela signifie que d’ici 2025, les résidents suisses auront effectivement plus d’argent dans leur portefeuille que prévu.
N’est-ce pas une bonne nouvelle ?
Cela ne suffit pas aux syndicats. Les entreprises sont devenues plus productives. Les salariés devraient également en bénéficier. Par ailleurs, la présidente du syndicat Syna, Yvonne Feri, précise : « Les primes d’assurance maladie, par exemple, ne sont pas prises en compte dans ces calculs d’inflation. » C’est un gros fardeau. « C’est pourquoi, outre l’ajustement au coût de la vie, nous appelons également à une augmentation des salaires réels dans tous les secteurs. »
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