Au Québec, l’an dernier, 216 personnes sont décédées à la suite d’un accident de travail (69) ou d’une maladie professionnelle (147), selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Malgré les efforts déployés par les syndicats, les employeurs et le gouvernement pour assurer la sécurité des travailleurs, 161 962 lésions professionnelles ont été signalées en 2022 au Québec, dont 12 150 maladies professionnelles et 149 812 accidents de travail. Le secteur de la construction est celui qui a enregistré le plus de décès liés au travail en 2022, avec 57 cas, dont 13 à la suite d’un accident et 44 dus à des maladies professionnelles, principalement liées à l’amiante. Les statistiques nationales sont également alarmantes, avec 1081 décès liés au travail au Canada en 2021 et 723 717 accidents signalés, dont 277 225 ont entraîné une perte de temps de travail.
Plusieurs manifestations et cérémonies ont lieu aujourd’hui pour le Jour de deuil national pour les personnes mortes au travail, soulignant l’importance de la santé et de la sécurité au travail. Les centrales syndicales ont appelé à une réelle prévention dans les milieux de travail, soulignant que près de 85% des travailleurs n’ont pas accès à des mécanismes de prévention adéquats. La rareté de main-d’œuvre, la cadence de travail et le manque de formation professionnelle affectent également la sécurité au travail, avec une augmentation des accidents de travail signalés chez les jeunes travailleurs. Même si les chiffres continuent d’augmenter, les centrales syndicales promettent de ne rien lâcher face à ce déficit de prévention.