La maison à mains armées enterre la hachette syndicale : constatant des avancées diplomatiques sur les taxes chinoises ciblant les eaux-de-vie, le premier négociant charentais annonce suspendre son projet d’expédition en vrac d’emballages en Asie.
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C’est fini, n’en parlons plus. Après avoir défrayé la chronique en Charente les 19 et 20 novembre, avec une grève suivie de ses salariés (450 à 200 manifestants selon la préfecture de Charente, 550 à 600 selon les syndicats), les cognacs Hennessy (groupe LVMH) projettent de tester des vracs l’importation et la mise en bouteille de ses spiritueux en Chine pour éviter les taxes découlant de l’enquête antidumping chinoise (ciblant les eaux-de-vie en contenants de moins de 200 litres) est tout simplement annulé. « Hennessy annonce la suspension de son projet de tests d’embouteillage en Chine » indique un communiqué publié le 25 novembre, indiquant que« Après une longue période d’incertitude politique, Hennessy a pris note de la déclaration officielle annonçant une prochaine visite du Premier ministre français en Chine. Dans ce contexte d’évolution favorable, la maison a décidé de suspendre le projet test d’envoi de Cognac en vrac vers la Chine tout en suivant de près l’évolution de la situation politique et diplomatique. »
Annulant tout projet de délocalisation des activités de conditionnement, l’avancée diplomatique notable évoquée date du mardi 19 novembre lors du G20 de Rio, lorsque les présidents chinois et français étaient convenus d’une réunion début 2025 entre leurs premiers ministres pour résoudre le conflit commercial visant les spiritueux de vin. . Faisant partie des entreprises charentaises soumises à la lourde et intrusive enquête antidumping chinoise, Hennessy explique avoir étudié depuis le lancement de la procédure le 5 janvier 2024 « toutes les solutions possibles dans le domaine de l’innovation, de la vente et de la communication. Toutes ces initiatives n’ont qu’un seul objectif, préserver notre patrimoine exceptionnel » en martelant que « Hennessy est aussi un acteur économique régional engagé ».
L’idée même de tester un embouteillage en Chine a constitué une ligne rouge pour les syndicats charentais, qui ont lancé un mouvement de grève suivi par les salariés de la maison Hennessy. Mais aussi par ceux d’autres entreprises, craignant que ce projet n’inspire leurs propres employeurs.
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