Selon les résultats d’une étude récente, l’hidradénite suppurée (HS) maternelle est associée à un risque accru de complications de grossesse et d’issues indésirables pour les mères et leur progéniture.1
L’étude de cohorte rétrospective longitudinale a exploité les données de plus d’un million d’accouchements dans des hôpitaux du Québec, au Canada, et a révélé que les patientes enceintes atteintes d’HS étaient à risque de troubles hypertensifs de la grossesse, de diabète gestationnel et d’autres complications à l’accouchement, tandis que les nouveau-nés étaient à risque de naissance prématurée et malformations congénitales. Après l’accouchement, l’HS maternelle continue d’être associée à un large éventail de morbidités, tant pour les mères que pour leur progéniture.1
Maladie cutanée inflammatoire chronique caractérisée par des lésions douloureuses, l’impact de l’HS va au-delà de l’inconfort physique, avec une douleur, un drainage, une mauvaise odeur et des cicatrices associés conduisant fréquemment à des implications psychosociales négatives pour les personnes affectées, qui sont encore exacerbées par de fréquents retards de diagnostic. L’HS touche plus fréquemment les femmes et apparaît le plus souvent entre 21 et 29 ans.2
« L’hidradénite suppurée affecte de manière disproportionnée les personnes en âge de procréer, mais l’impact sur la santé de la mère et de sa progéniture n’est pas clair », ont écrit Kaiyang Li, BSc, étudiant en médecine à l’Université McGill, et ses collègues.1 « Peu d’études ont examiné l’effet de l’HS sur la santé maternelle. et les résultats de la progéniture.
Pour combler cette lacune dans la recherche, les chercheurs ont mené une étude de cohorte longitudinale basée sur la population sur les accouchements dans les hôpitaux du Québec, au Canada, entre le 1er avril 2006 et le 31 mars 2022. Les données ont été obtenues à partir de la maintenance et de l’utilisation des données pour l’étude. du Registre de la clientèle hospitalière, qui comprend les dossiers de sortie de toutes les hospitalisations au Québec et qui regroupe 98 % des naissances au Québec.1
La mesure de l’exposition dans l’étude était l’HS maternelle, identifiée à l’aide des codes CIM-10. Les enquêteurs ont inclus des patientes atteintes d’HS nécessitant un traitement hospitalier avant, pendant ou après la grossesse ainsi que des patientes avec un diagnostic d’HS dans le dossier prénatal. Ces personnes ont été comparées à des personnes enceintes sans enregistrement d’HS dans le dossier prénatal ou lors d’autres hospitalisations.1
Il y avait 4 catégories de résultats dans cette étude : les résultats de la grossesse maternelle ; issues néonatales à la naissance ; les résultats maternels jusqu’à 16 ans après l’accouchement ; et les résultats des enfants jusqu’à 16 ans après la naissance. Les enquêteurs ont utilisé les codes de diagnostic de la CIM-10 et les codes de procédure de la Classification canadienne des interventions en santé pour identifier ces résultats.1
Au total, il y a eu 1 324 488 accouchements au cours de la période d’étude, dont 1 332 (0,1 %) chez des mères atteintes d’HS. Par rapport aux patients non exposés, les enquêteurs ont noté que les mères atteintes d’HS étaient plus susceptibles d’être âgées de moins de 25 ans (23,6 % contre 14,8 % ; P. P P 1
Après analyse, par rapport aux patientes sans HS, celles atteintes d’HS présentaient un risque accru de troubles hypertensifs de la grossesse (risque relatif [RR]1,55 ; IC à 95 %, 1,29-1,87), diabète gestationnel (RR, 1,61 ; IC à 95 %, 1,40-1,85) et morbidité maternelle sévère (RR, 1,38 ; IC à 95 %, 1,03-1,84). De plus, l’HS était associée à l’accouchement par césarienne (RR, 1,18 ; IC à 95 %, 1,07-1,30), à l’hémorragie du post-partum (RR, 1,49 ; IC à 95 %, 1,27-1,76), à la septicémie péripartum (RR, 2,71 ; IC à 95 %, 1,30). -5,67) et l’admission en soins intensifs (RR, 2,64 ; IC à 95 %, 1,64-4,25).1
Chez les nouveau-nés, les enquêteurs ont souligné que l’HS maternelle était associée à un risque accru d’accouchement prématuré (RR, 1,28 ; IC à 95 %, 1,07-1,53) et de malformations congénitales (RR, 1,29 ; IC à 95 %, 1,07-1,56), en particulier cardiaques congénitales. défauts (RR, 1,57 ; IC à 95 %, 1,01-2,43) et fentes oro-faciales (RR, 4,27 ; IC à 95 %, 1,84-9,92).1
Les enquêteurs ont reconnu de multiples limites à ces résultats, dont certaines comprenaient le potentiel d’une mauvaise classification non différentielle ou d’erreurs de codage aléatoires ; les cas d’HS non documentés ou légers qui n’ont pas nécessité de soins hospitaliers et qui ont ensuite été manqués ; le manque de généralisabilité à l’HS légère ; et l’incapacité de déduire un effet causal de l’HS en raison de la nature observationnelle des données.1
« Cette étude de cohorte longitudinale basée sur la population portant sur 1,3 million d’accouchements suggère que l’HS maternelle était associée à un risque élevé de complications de la grossesse et d’issues indésirables chez les mères et leur progéniture pendant la période péripartum et plus tard dans la vie », ont conclu les enquêteurs.1 « Compte tenu du taux En cas d’effets indésirables, les cliniciens devraient envisager de surveiller de plus près les patientes enceintes atteintes d’HS et de suivre leur progéniture au fil du temps pour améliorer les résultats.
Références
- Li K, Piguet V, Croitoru D et al. Hidrosadénite suppurée et résultats maternels et descendants. JAMA Dermatol.Publié en ligne le 16 octobre 2024. est ce que je:10.1001/jamadermatol.2024.3584
- Ballard K, Shuman VL. Hidrosadénite suppurée. StatPerles. 6 mai 2024. Consulté le 1er novembre 2024.
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