Horreur à Marioupol et alpagas au Pérou, au Palazzo Barolo la réalité sous l’objectif des journalistes

Horreur à Marioupol et alpagas au Pérou, au Palazzo Barolo la réalité sous l’objectif des journalistes

2023-09-23 11:19:30

Regarde le monde entre coups de poing dans le ventre et beauté. Un regard tourné vers l’actualité qui devient histoire contemporaine et embrasse les grandes thématiques sociales et environnementales. Des visions capables de générer de l’empathie et du changement car rien ne frappe, ne capture et ne fait réfléchir plus qu’une photo. D’aujourd’hui jusqu’au 19 novembre, le Palazzo Barolo, via delle Orfane 7, accueille l’exposition World Press Photo Contest 2023, le concours de photojournalisme le plus important au monde.

De la guerre en Ukraine aux manifestations en Iran, de l’histoire de l’Afghanistan contrôlé par les talibans aux multiples visages de la crise climatique dans un voyage du Maroc à l’Australie, du Pérou au Kazakhstan, 120 clichés signés par les grands journaux internationaux retracent 2022. À Turin, l’exposition revient pour la septième année consécutive et est organisée par Cime, partenaire de la World Press Photo Foundation à Amsterdam.

Nourriture et shopping pour les derniers clichés de Solavaggione

note basse


«Nous souhaitons – dit Vito Cramarossa de Cime – impliquer le jeune public avant tout pour stimuler l’esprit critique, c’est pourquoi nous prévoyons des initiatives avec des groupes scolaires». Dans sa 66ème édition, le concours a vu la participation de 3.752 photographes de 127 pays pour un total de 60.448 œuvres du monde entier. Le World Press Photo Contest est né en 1955 aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il est divisé en 4 catégories : Singles, Stories, Long-Term Projects et Open Format. « L’attaque aérienne contre la maternité de Marioupol » d’Evgeniy Maloletka, Associated Press, remporte le World Press Photo de l’année.

C’est une image très forte prise le 9 mars 2022 lors du siège de Marioupol : une femme enceinte est portée par quelques hommes sur une civière. Elle repose sur une couverture colorée qui ressemble à une pastèque et l’hôpital derrière elle est endommagé par la frappe aérienne russe.

“Le prix de la paix en Afghanistan” du réalisateur danois Mads Nissen, lauréat l’année dernière et photographié pour le journal Politiken, remporte le World Press Photo Story of the Year : 9 clichés illustrent la vie sous le régime taliban après le retrait des Américains en août 2021. « Batted Waters » est l’œuvre du photographe arménien Anush Babajanyan de VII Photo/National Geographic Society : le World Press Photo Long-Term Project Award lui est décerné. Il s’agit de la crise climatique en Asie centrale, notamment au Tadjikistan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Au centre du problème se trouvent la sécheresse, la capacité d’adaptation de la population, la gestion de l’eau après la chute de l’Union soviétique et l’absence d’approvisionnement en eau adéquat.

« Ici, les portes ne me connaissent pas » de l’Égyptien Mohamed Mahdy reçoit le World Press Photo Open Format Award : à travers des photos, des documents d’archives, des lettres et des écrits d’habitants, des vidéos et des sons, il raconte l’histoire d’une communauté de pêcheurs qui est en train de disparaître dans le quartier d’Al Max à Alexandrie, en Égypte.

Deux prix importants sont décernés à des photographes italiens. Alessandro Cinque fait partie des lauréats régionaux pour “Alpaqueros”. Il raconte l’histoire de familles péruviennes à travers la vie d’agricultrices qui risquent leur vie en emmenant les alpagas de plus en plus haut pour lutter contre le changement climatique et la sécheresse. Simone Tramonte remporte la catégorie Projets à long terme pour l’Europe avec « Transition Net-Zero » qui explore le changement climatique dans une perspective positive : des projets innovants qui permettront à l’Europe de devenir le premier continent à impact zéro.

«Plus que le changement climatique – précise le photographe – il faut parler d’une crise environnementale qui implique aussi des aspects sociaux et économiques. De l’Islande vertueuse soutenue par la géothermie aux serres italiennes, le mien est un voyage vers le futur en termes de thématiques et d’esthétique. Je souhaite éveiller la curiosité, créer un débat culturel, pousser les gens à se documenter et à créer leur propre idée.



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