Fin septembre et début octobre, l’organisation de défense des droits de l’homme s’est entretenue avec plus de 100 personnes qui se trouvaient à Izium lorsque la ville a été occupée de mars à septembre. Presque toutes les personnes interrogées par HRW ont déclaré avoir un membre de leur famille ou un ami qui a été torturé, tandis que 15 personnes ont déclaré avoir elles-mêmes été torturées. Tous sauf un étaient des civils.
Les survivants racontent qu’ils ont été soumis à des décharges électriques, des tortures à l’eau, des violences, des menaces avec des armes et qu’ils ont été forcés de rester debout dans des positions inconfortables pendant de longues périodes. Ils ont identifié au moins sept endroits dans la ville, dont deux écoles, où les forces russes les auraient capturés et torturés.
– Les violences cruelles et les agressions à Izium ne sont pas des cas isolés. Plusieurs victimes racontent de manière crédible des expériences similaires de torture lors d’interrogatoires sous le contrôle des forces russes et de leurs subordonnés, ce qui indique que ce traitement était une politique délibérée, explique Belkis Wille, chercheur à HRW.
