Human Rights Watch a appelé les autorités mongoles à empêcher l’entrée du président russe Vladimir Poutine ou à l’arrêter s’il entre dans le pays.
Le Kremlin a annoncé que Poutine envisageait de se rendre en Mongolie demain, mardi, à l’invitation du président mongol Ukhna Khurelsukh pour assister à une cérémonie militaire.
La Cour pénale internationale avait demandé l’arrestation de Poutine depuis le 17 mars 2023, lorsque ses juges ont émis un mandat d’arrêt contre lui, ainsi qu’un autre contre la commissaire aux droits de l’enfant, Maria Lvova Belova, pour avoir commis des crimes de guerre en expulsant illégalement des enfants du pays. régions occupées de l’Ukraine vers la Russie.
« La Mongolie défiera ses obligations internationales en tant que membre de la CPI si elle autorise la visite du président russe Vladimir Poutine sans l’arrêter », a déclaré Maria Elena Vignoli, conseillère principale en justice internationale à Human Rights Watch.
Elle a ajouté : « Accueillir Poutine, qui fuit la Cour pénale internationale, serait non seulement une insulte aux nombreuses victimes des crimes commis par les forces russes, mais porterait également atteinte au principe crucial : personne, aussi puissant soit-il, n’est au-dessus la loi.”
La Mongolie a rejoint la Cour pénale internationale en 2003 et, en vertu du traité fondateur de la Cour, la Mongolie est tenue de coopérer avec la Cour, notamment en arrêtant et en extradant tout suspect entrant sur son territoire.
Sans sa propre force de police, la CPI doit compter sur les États et la communauté internationale pour l’aider à procéder aux arrestations.
Si Poutine se rend en Mongolie, ce sera la première fois qu’un État membre de la Cour pénale internationale l’accueille, depuis que la cour a émis un mandat d’arrêt contre lui.
En août 2023, Poutine devait assister au sommet annuel des dirigeants des BRICS, un groupe de pays comprenant l’Afrique du Sud et la Russie, à Johannesburg, mais sa visite a finalement été annulée, sous la pression de la société civile et sur décision d’un pays du Sud. Un tribunal africain doit réaffirmer l’engagement de l’Afrique du Sud envers… L’Afrique a exécuté le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre lui.
Human Rights Watch a déclaré que tous les membres de la CPI devraient suivre l’exemple de l’Afrique du Sud et respecter leurs obligations en vertu du traité de la Cour.