2024-05-16 19:09:26
Le directeur de l’ACN Bruno Frattasi, à l’occasion de la réunion à Rome du groupe de travail du G7 sur la cybersécurité, a expliqué pourquoi “il existe une relation étroite entre l’IA et la cybersécurité”.
16/05/2024
« Les systèmes d’intelligence artificielle peuvent constituer une menace pour la surface numérique d’un pays, mais aussi une arme défensive qui peut permettre des capacités d’analyse des cybermenaces. Nous avons déjà commencé, en tant qu’agence nationale, à exploiter les systèmes d’IA générative comme armes d’analyse prédictive, ce qui nous permet de mieux connaître la structure même de la menace”.
Le préfet le dit Bruno Frattasidirecteur général de l’Agence nationale de cybersécurité, répondant à une question posée par Formiche.net lors de la conférence de presse qui a conclu la réunion du Groupe de travail du G7 sur la cybersécurité, organisée aujourd’hui à la Farnesina (dans le cadre de l’année de la présidence italienne du G7).
Ces derniers jours précisément, les États-Unis et la Chine se sont rencontrés pour discuter de la manière de définir des normes communes concernant l’IA, une technologie dont il semble désormais presque superflu de souligner la valeur et le potentiel : il y a des risques, évidemment, et donc quel poids l’IA a-t-elle dans le monde ? de la cybersécurité ? “Il existe une relation étroite entre l’IA et la cybersécurité — répondit Frattasi — parce que nous voulons tous une intelligence artificielle sûre : il y a un sujet de contrôle de la sécurité des systèmes d’IA qui se fait, comme nous l’avons dit aujourd’hui, à travers les différentes agences qui s’occupent de la cybersécurité.
Le contrôle que le G7 a placé comme priorité, également parce que « l’intelligence artificielle est le thème central de la présidence italienne du G7 », a expliqué Frattasi dans la déclaration finale de la réunion d’aujourd’hui. « Nous en avons longuement discuté, dans le prolongement des discussions de l’année dernière qui ont eu lieu dans le contexte du processus d’Hiroshima. Il est de notre responsabilité de mieux comprendre et surveiller les utilisations actuelles et potentielles des systèmes d’IA (y compris ce que l’on appelle le LLM sur les grands modèles linguistiques). Les systèmes et modèles peuvent être utilisés à des fins malveillantes, mais ils permettent également de surveiller les menaces et de réduire les risques associés à de telles utilisations.
[Leggi la dichiarazione della presidenza del Gruppo di Lavoro G7 sulla Cybersicurezza]
Jamais auparavant les chefs des agences de cybersécurité et des centres de responsabilité des sept pays membres du G7 ne se sont rencontrés spécifiquement pour échanger des opinions, des visions, des informations et des lignes politiques concernant la lutte et la prévention de la cybermenace. « L’Italie l’a fait, dont l’agence a été créée en dernier lieu, il y a deux ans et demi. C’est la plus petite des agences et donc c’est encore une entité en construction à certains égards, il est important de le souligner”, a expliqué le directeur général de l’ACN.
Comme pour l’IA, dans la deuxième partie de la réunion nous avons évoqué des activités plus classiques d’incursion et de piratage. Objectif : défendre les démocraties et accroître leur cyber-résilience. À commencer par la phase électorale. Le G7 s’est déjà engagé dans ce domaine en vue des prochaines élections européennes, prévues les 8 et 9 juin. Les administrations concernées coopèrent activement entre elles (en Italie, l’ACN et le ministère de l’Intérieur coopèrent de manière continue pour superviser l’ensemble du processus électoral, par exemple).
L’objectif est d’intervenir préventivement pour protéger les infrastructures et les systèmes qui pourraient être vulnérables aux attaques de tout acteur malveillant, actif pour compromettre l’intégrité des élections ces jours-là. L’adoption de mesures préventives devient essentielle pour assurer le bon déroulement du vote. “Au cours de la réunion, nous avons parlé du risque d’ingérence dans les processus électoraux”, analysé également “du point de vue de la désinformation, un outil de manipulation et d’ingérence contre les démocraties occidentales”, a commenté Frattasi.
Le thème du vote était Procuration mais aussi d’analyser les influences extérieures, qui s’étendent également à d’autres domaines. “Nous sommes à la veille de l’application de la directive Nis-2, qui élargit les acteurs relevant de la directive et prévoit le renforcement de la cybersécurité”, a rappelé Frattasi à propos de la protection des personnes. chaîne d’approvisionnementévoquant la nécessité de protéger les infrastructures critiques, et expliquant que le risque est qu’un seul maillon de la chaîne, s’il est affecté, puisse permettre la propagation d’une cyberattaque.
Rappelant que la discussion d’aujourd’hui a été particulièrement positive parce que les autres agences du G7 partageaient des interprétations opérationnelles, Frattasi, en tant que président du Groupe de travail, a prévu que lors de la réunion avec les autres délégations, la volonté de continuer le format promu s’est manifestée depuis l’Italie, à commencer par le prochain G7 canadien. La protection des infrastructures critiques et les menaces à la cybersécurité sont des menaces mondiales et, pour cette raison, explique Frattasi, elles doivent être abordées de manière globale.
« Le consensus sur l’initiative et sur les questions que nous avons soumises aujourd’hui à la discussion démontre l’autorité que l’AED a acquise », a conclu Frattasi, faisant le bilan de la réunion d’aujourd’hui.
#cybersécurité #voici #peut #faire #Frattasi #parle
1715876806