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IAG renonce au rachat d’Air Europa en raison des demandes de Bruxelles | Économie

2024-08-01 18:58:29

Le PDG d’IAG, Luis Gallego.IAG

Deuxième tentative ratée d’IAG dans son projet de rachat de l’éternel rival en Espagne, Air Europa. Le groupe aérien qui comprend Iberia, Vueling, British Airways et Aer Lingus a annoncé cet après-midi qu’il renonçait à l’opération en raison de la demande de concessions fortes à la concurrence de la part de la Commission européenne, sous forme de routes et machines à sous (permis de décollage et d’atterrissage).

Dans une décision exceptionnelle, la société dirigée par Luis Gallego a avancé à cet après-midi la présentation des résultats du premier semestre, rendez-vous avec le marché qui était prévu pour demain. Cette décision donne aux investisseurs la possibilité de digérer les mauvaises nouvelles avant l’ouverture de la bourse ce vendredi. Avec la résiliation de l’accord avec Globalia, société mère d’Air Europa, est activée une pénalité de 50 millions d’euros qu’IAG versera au groupe contrôlé par la famille Hidalgo.

Le PDG d’IAG, Luis Gallego, a assuré aux médias qu’il n’envisageait pas de réactiver cette opération, “du moins à moyen terme”. L’abandon du projet d’intégration d’Iberia et d’Air Europa a été communiqué à la Direction générale de la concurrence, où elle dit en prendre note. Le porte-parole communautaire pour les affaires économiques, Veerle Nuyt, a indiqué que « la Commission évalue actuellement si toutes les conditions pertinentes pour l’abandon de la fusion en vertu du règlement européen sur les concentrations sont remplies ».

L’organisme européen de la concurrence a averti il ​​y a quelques semaines que les transferts (remèdes) accordées aux compagnies aériennes concurrentes n’étaient pas suffisantes pour éviter un préjudice au consommateur suite à l’entrée d’Air Europa dans IAG. Mais le repreneur n’a pas voulu aller plus loin après avoir proposé la répartition entre ses concurrents de 52% de la production d’Air Europa en 2023. Il s’agissait d’une offre améliorée de remèdes, présenté le 10 juin, comme un signe d’un fort engagement en faveur de l’intégration.

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Gallego a déclaré cet après-midi que « l’opération a perdu son sens » et que la démission est « la meilleure décision pour protéger les intérêts de nos actionnaires ». IAG assure qu’il reste déterminé à investir en Espagne et à renforcer Iberia à l’aéroport de Madrid. Cette année, la plus grande compagnie aérienne du réseau espagnol prévoit une croissance de sa capacité de 14%.

L’approbation en juillet de l’absorption de la compagnie aérienne ITA, anciennement Alitalia, par Lufthansa avait suscité certains espoirs chez les entreprises espagnoles, dans un contexte où le secteur est en train de se consolider à l’échelle mondiale. Pour réaliser cette opération, il y a eu des pressions de la part de l’exécutif italien. Concernant le cas espagnol, le directeur général d’IAG estime que “le gouvernement a toujours été conscient de l’importance de l’opération pour la connectivité et la compétitivité de l’Espagne”. La somme des deux plus grandes compagnies aériennes espagnoles a donné naissance à une entreprise dotée de 70 avions long-courriers et a évité les chevauchements actuels dans ses opérations, principalement sur les routes vers l’Amérique, lui permettant d’envisager de nouvelles destinations au Moyen-Orient et en Asie. Luis Gallego a évité d’évaluer si le soutien de La Moncloa a été insuffisant.

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100% du capital d’Air Europa avait été valorisé à 500 millions, auxquels s’ajoutent plus de 500 millions de dettes contractées pendant la pandémie et qui doivent être restituées fin 2026. IAG conserve 20% du capital qu’elle n’a pas l’intention de restituer. vendre à court terme. La holding, qui pointe désormais vers d’autres opportunités, analyse l’éventuelle acquisition de la société portugaise TAP. Quant à Air Europa, libre à nouveau d’affronter l’éventuels appétits de Lufthansa ou d’Air France.

en désespoir de cause

La dernière offre de remèdes d’IAG a répondu à un rapport d’objection envoyé par Concurrence le 26 avril, dans lequel l’opposition communautaire s’exprimait déjà à une intégration entre Iberia et Air Europa qui contrôlerait 64% du trafic entre l’Espagne et l’Amérique (45% d’Iberia et 19% d’Air Europa) avant les transferts susmentionnés. “Nous avons répondu à toutes les exigences de Bruxelles”, déplore Luis Gallego.

La première offensive d’Iberia contre la compagnie aérienne Globalia, lancée en octobre 2019 et gelée en 2021, s’est déjà heurtée aux réticences de la communauté.

La concurrence avait désormais jusqu’au 20 août pour rendre public son verdict sur l’opération, mais le groupe Iberia a préféré éviter une réponse négative. L’équipe communautaire qui a étudié l’opération a déjà informé lundi 22 IAG et Air Europa que les voyageurs verraient leur accès à une offre concurrente réduite, comme celle dont ils disposent actuellement à Madrid-Barajas. Ce que l’on appelle dans le secteur un moyeu fragmentée, avec la lutte de deux compagnies aériennes en réseau dans un seul aéroport, ne se produit qu’en Espagne. D’autres grandes villes européennes ont une compagnie dominante : Lufthansa à Francfort, KLM à Amsterdam, Air France à Paris-Charles de Gaulle, British Airways à Londres-Heathrow, TAP à Lisbonne ou ITA à Rome. IAG a joué devant la Commission, sans succès, la carte de la demande d’égalité de traitement.

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Pour éviter une position dominante, l’acheteur a même proposé une alliance entre la colombienne Avianca et l’espagnole Volotea, simulant l’exploitation d’une compagnie aérienne en réseau, en remplacement d’Air Europa. Mais le projet de connecter la programmation long-courrier d’Avianca et les vols point à point qu’effectuerait Volotea n’a pas convaincu à Bruxelles. IAG a également présenté des accords avec Ryanair et Binter pour leur fournir des liaisons courtes et moyennes distances, notamment entre la péninsule et les îles, et avec les sociétés World2Fly et Iberojet pour leur fournir des opérations longue distance.

La Commission a toutefois constaté que l’ajout d’Iberia et d’Air Europa avait entraîné une position dominante excessive tant sur le marché intérieur espagnol que sur les liaisons vers Buenos Aires, Montevideo, Lima, Panama, Caracas, Panama City, Quito, Saint-Domingue, Miami et New York. York.

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