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Ignorer le savoir : Analyse de junge Welt (29.03.2025)

by Nouvelles

Des perquisitions ont été menées mercredi dans le cadre d’une vaste opération visant des lieux liés aux troubles survenus lors de manifestations érythréennes ces dernières années. Les 17 « suspects nommément connus » sont soupçonnés par le procureur général fédéral d’avoir fondé ou d’être membres d’une organisation terroriste nationale, plus précisément la « Brigade N’Hamedu ». Est-ce un bon signal pour les Érythréens vivant ici ?

Seulement de manière très limitée. Le fait que près de trois ans après les attaques brutales contre des événements culturels érythréens, des mesures coordonnées soient enfin prises, à la mesure de ces attaques, est certainement une certaine satisfaction pour les victimes, dont certaines sont encore traumatisées aujourd’hui. La question demeure : pourquoi seulement maintenant ? Au plus tard en 2023, les auteurs de la « Brigade N’Hamedu » étaient connus des autorités. En fin de compte, la question cruciale est la suivante : s’agit-il de faire respecter le monopole de la violence de l’État, de démontrer la capacité d’agir contre les migrants délinquants ? Ou s’agit-il de montrer à tous que les communautés érythréennes méritent d’être protégées au même titre que tous les autres habitants ? Tant que le conflit est présenté dans les médias comme « intra-érythréen » et les auteurs comme des victimes, la seconde choice est malheureusement improbable.

Alors que le procureur général fédéral a évité de désigner la nationalité des membres suspects, dpa titrait « Raid contre un groupe d’Érythréens » et a ensuite développé le récit courant selon lequel les membres de la Brigade appartiendraient à l’opposition érythréenne. Comment expliquez-vous cette obstination ?

La question touche au cœur du problème : il n’y a aucun expert sérieux de la Corne de l’Afrique ou journaliste familier avec l’Éthiopie et l’Érythrée qui ne sache que la Brigade est exclusivement composée d’Éthiopiens,principalement de jeunes hommes de la province nord-éthiopienne du Tigré. Mais cela est obstinément ignoré par les grands médias en dépit d’une meilleure connaissance, car cela ne correspond pas à l’image. L’image de la dictature sur un peuple privé de ses droits est la punition pour des décennies de « désobéissance » envers l’occident, pour le refus du marché mondial et l’insistance sur l’autonomie. C’est une amère ironie que le même TPLF (« Front populaire de libération du Tigré ») qui, en tant que représentant occidental en Éthiopie, a été soutenu pendant 27 longues années avec des milliards, envoie maintenant – puisqu’il a échoué à plusieurs reprises – ses jeunes en Europe pour y ouvrir un deuxième front en tant que brigade terroriste.

Dans quelle mesure la situation ici est-elle influencée par les développements dans la Corne de l’Afrique ?

Massivement, à deux égards. D’une part, la situation dans la Corne de l’Afrique, en raison de son importance géographique, est depuis toujours une poudrière, et elle est plus dangereuse que jamais. Entourée de l’Éthiopie, qui menace de se désintégrer en raison des combats entre les ethnies et des problèmes financiers, du Soudan, où une guerre civile meurtrière alimentée de l’extérieur fait rage, et de pays aux structures de pouvoir fragiles comme le Kenya ou la Somalie, l’Érythrée est un garant de stabilité, de paix et de développement sociétal global. Les États « leaders » de l’Occident,auxquels l’Allemagne se compte,ne peuvent l’ignorer. La récente rencontre du ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh, avec Christoph Retzlaff, le représentant spécial pour l’Afrique du ministère allemand des Affaires étrangères, montre qu’au moins l’époque du « Nous ne nous parlons plus » est révolue. D’autre part, après l’accord de Pretoria pour résoudre le conflit du Tigré, le TPLF s’est divisé en plusieurs factions et a définitivement perdu sa base dans la population, ce qui a également des répercussions sur les groupes qu’il contrôle à l’étranger, comme la Brigade.

Les festivals érythréens traditionnellement organisés dans la diaspora pourront-ils donc à nouveau se dérouler pacifiquement à l’avenir ?

Le temps de cette Brigade est révolu,mais le déroulement pacifique des festivals érythréens,comme c’était le cas depuis des décennies,dépendra probablement à court terme du fait que ces événements culturels puissent continuer à être diabolisés et calomniés impunément par une partie importante des médias comme des « célébrations de soutien à la dictature ».S’il n’y a pas de changement de cap ici, certaines forces interpréteront cela comme un « carte blanche » et agiront en conséquence.

Perquisitions et Brigade N’Hamedu : Analyze d’une Situation Complexe

Introduction

Des perquisitions ont été menées, visant des lieux liés aux troubles lors de manifestations érythréennes. 17 suspects sont soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste « Brigade N’Hamedu ».

Est-ce un bon signal pour les Érythréens vivant ici ?

C’est un signal limité. Bien que des mesures soient enfin prises après les attaques, la question demeure de savoir pourquoi cela intervient si tardivement. L’auteur se demande si l’objectif est d’appliquer le monopole de l’État sur la violence ou de protéger réellement la communauté érythréenne.

Le rôle des médias et l’origine de la Brigade N’Hamedu

Les médias présentent souvent le conflit comme “intra-érythréen”, désignant les suspects comme appartenant à l’opposition érythréenne. Cependant, selon l’auteur, la brigade est composée d’Éthiopiens, principalement de la province du Tigré. Cette details serait ignorée par les médias car elle ne correspondrait pas à une certaine image.

L’influence de la Corne de l’Afrique

La situation en Érythrée est influencée par la situation géopolitique complexe de la Corne de l’Afrique, notamment les conflits en Éthiopie et au Soudan.La rencontre entre le ministre érythréen des Affaires étrangères et un représentant allemand montre une évolution des relations. De plus, l’accord de Pretoria a divisé le TPLF, impactant les groupes qu’il contrôle, comme la Brigade.

L’avenir des festivals érythréens

La paix future des festivals dépendra de la fin de la diabolisation de ces événements culturels dans les médias.

Questions-Réponses (FAQ)

Qu’est-ce que la Brigade N’Hamedu ?

Une organisation terroriste dont les membres sont soupçonnés d’être impliqués dans des troubles lors de manifestations érythréennes.

Qui sont les membres présumés de la brigade?

Principalement des Éthiopiens, originaires de la province du Tigré.

Quelle est la réaction à ces perquisitions pour les Érythréens ?

Une satisfaction limitée, car l’action arrive tardivement.

Pourquoi les médias présentent-ils une image fausse de la Brigade?

Cela ne correspondrait pas à une image préconçue.

Comment la situation en Corne de l’Afrique influence-t-elle le contexte ?

Le contexte géopolitique instable de la région a un impact direct.

Qu’est-ce qui conditionne la tenue pacifique des futurs festivals érythréens ?

La fin de la diabolisation de ces événements dans les médias.

Tableau Récapitulatif

| Aspect | Description |

| :———————————– | :————————————————————————————————————————————————————————————————————— |

| Perquisitions | Visent des lieux liés aux troubles lors de manifestations érythréennes. |

| Brigade N’Hamedu | Organisation terroriste, suspectée d’être impliquée dans ces troubles. |

| Composition de la Brigade | Majoritairement composée d’Éthiopiens de la région du tigré. |

| Rôle des Médias | Présentation d’une fausse image du conflit. |

| Influence de la Corne de l’Afrique | La situation géopolitique instable dans la région a un impact direct. |

| Futur des Festivals | Dépendra de la fin de la diabolisation des événements culturels dans les médias et de l’arrêt des actes de la Brigade. |

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