“Il est difficile de se contenter d’un seul” : qu’est-ce qui motive le marché noir des papillons en Asie ?

UNE VIE DE RECHERCHES SOIGNEUSES

À Shikoku, le docteur Haruki (pseudonyme) âgé de 80 ans a amassé environ 10 000 papillons au cours de sa vie. Il a acheté 80% de sa collection, payant plus de 7 500 dollars américains (9 900 dollars singapouriens) pour ses spécimens les plus précieux.

Il espère toujours agrandir sa collection. “J’accumule tellement de ces papillons dans ma maison en tant que collectionneur parce qu’il est difficile de se contenter d’un seul (de chaque espèce)”, a-t-il déclaré.

Il est poussé à rendre sa collection d’espèces diverses aussi complète que possible, par exemple en obtenant une femelle rare d’une espèce particulière. Certaines espèces de papillons sont sexuellement dimorphes, ce qui signifie que les mâles et les femelles diffèrent par leur taille, leur forme et leur couleur.

L’une de ces espèces, l’Ornithoptera croesus ou Wallace’s Golden Birdwing, ne vit que dans le nord de Maluku.

Elle est très recherchée, mais depuis 2017, le gouvernement indonésien a spécifiquement suspendu tout commerce de l’espèce — contrairement aux autres espèces Cites (Annexe II), dont le commerce international est généralement autorisé avec un permis d’exportation ou un certificat de réexportation.