il évite les assises, mais prend 5 ans ferme

il évite les assises, mais prend 5 ans ferme

Assise au premier rang, statufiée, la victime assiste au procès de celui qui a partagé sa vie pendant plusieurs mois en 2021. L’affaire aurait dû se tenir aux Assises de la Moselle. En effet, à l’aube de la procédure qui a mis en cause l’ex-conjoint, celui-ci était poursuivi pour viol, « une pénétration digitale non consentie ». Mais l’orientation du dossier a pris une tournure correctionnelle, parquet et partie civile s’accordant sur cette option. Ce que n’a pas omis de rappeler l’avocat du prévenu, connu de la justice, et visé par une plainte pour violences, déposée par la même petite amie de l’époque, un mois avant les faits de viol requalifiés en agressions sexuelles.

À la lecture du rapport de l’instruction, la Tervilloise et son ex-conjoint, incarcéré depuis un an, rembobinent le film de leur vie de couple. Arrêt sur image le 13 juin 2021, jour au cours duquel la jeune femme confirme avoir vécu « un enfer ». Il est question de gifles, d’une tentative de fellation forcée, d’une phrase troublante prononcée par le trentenaire à l’adresse de sa moitié, demandant si elle s’était déjà fait violer.

Invitée à prendre la parole, ce mercredi 20 juillet, la jeune femme gardera le silence. Tout le contraire du prévenu, prolixe devant le tribunal judiciaire de Thionville. Tout comme il l’avait été dans un courrier de 45 pages envoyé au juge d’instruction, où il reconnaissait le jour des faits « un débordement » de sa part et une machination contre lui pour l’enfoncer.

Le quotidien des amants a été décortiqué lors de l’audience. Son penchant pour l’alcool. Les substances illicites. Ses préférences sexuelles, ayant trait au sadomasochisme selon le Clouangeois. La présidente du tribunal évoquera des coups portés à la poitrine de la victime, des cheveux tirés, une porte de l’appartement enfoncée. Et surtout le rapport médical qui a mis en évidence, cinq jours après la soirée du 13 juin, des séquelles compatibles selon les experts avec la version avancée par la partie civile.

« Je me suis laissé emporter dans une violence sexuelle »

« Je ne l’ai pas brutalisé », s’est défendu Jonathan Cacoilo. J’ai juste voulu lui faire peur. Je ne pensais pas que ce que je lui avais fait était un viol. Je me suis laissé emporter dans une violence sexuelle. » « Un acte criminel », a relevé le ministère public, qui a requis notamment 7 ans de prison. La juridiction nord mosellane a condamné le Mosellan à 5 ans de prison dont 1 an avec sursis probatoire pendant 2 ans. Son nom apparaîtra dans le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il devra indemniser la victime à hauteur de 10 000 € pour les préjudices subis et ne pas entrer en contact avec elle à sa sortie de prison. S’ajoutent une obligation de travail et une inéligibilité durant 5 ans.

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