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Il existe un énorme fossé thérapeutique pour les maladies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer : comment le combler

2024-08-04 04:28:25

« Le médicament est introuvable. Nous avons appelé les pharmacies, elles nous ont dit qu’il n’y en avait pas. Nous avons fait le tour de la capitale, il n’y avait aucune pharmacie qui en vendait. Dans une journée, je n’ai rien fait du matin au soir, j’ai juste cherché des médicaments contre la maladie de Parkinson. »

C’est l’expérience d’un soignant d’une personne atteinte la maladie de Parkinson Au Kenya, ce cas est loin d’être isolé. Partout dans le monde, l’accès aux traitements et aux médicaments pour les troubles invalidants et les affections du système nerveux, comme la maladie de Parkinson, est inégal et souvent inexistant. Cet écart de traitement – ​​la disparité entre le nombre de personnes atteintes de l’une de ces maladies et le nombre de personnes qui bénéficient d’un traitement – ​​s’élargit, dépassant 75 % dans certains pays à faible revenuselon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il s’agit d’un problème de plus en plus pressant, car la prévalence et l’impact des troubles neurologiques augmentent considérablement à l’échelle mondiale. Ces maladies – qui incluent également la maladie d’Alzheimer, l’épilepsie, la sclérose en plaques et la démence – sont les plus répandues. principale cause d’invalidité dans le mondeindique l’OMS.

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Entre 1990 et 2021, le nombre d’années de vie avec un handicap a augmenté de 85 % en raison de ces troubles. Ces maladies sont également la principale cause d’années de vie corrigées de l’incapacité et d’années de vie perdues à l’échelle mondiale.

Pourquoi existe-t-il une lacune en matière de traitement ?

Pour de nombreuses maladies neurologiques, il existe des médicaments efficaces pour prévenir, traiter et/ou gérer les symptômes. Ces médicaments peuvent améliorer considérablement la qualité de vie des personnes atteintes de ces troubles. Par conséquent, l’écart de traitement augmente le risque d’invalidité et de décès prématuré. Il a également un impact sur la qualité de vie, ainsi que des conséquences sociales et économiques.

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Les causes de cet accès inégal aux traitements sont multiples et étroitement liées. Par exemple, le manque de sensibilisation ou les idées fausses et la stigmatisation associées à une maladie peuvent empêcher les personnes de demander de l’aide. Les systèmes de santé peuvent avoir des capacités et des ressources limitées pour reconnaître, diagnostiquer et traiter les maladies. L’accès aux médicaments eux-mêmes est un facteur contributif important, qui peut être déterminé par les autorisations de mise sur le marché et le coût, entre autres.

Les inégalités en matière de santé aggravent le problème, les personnes vivant dans des communautés rurales ou pauvres, ainsi que d’autres groupes vulnérables, étant souvent touchées de manière disproportionnée.

Comment combler le déficit de traitement ?

Les troubles neurologiques sont souvent stigmatisés, ce qui peut entraîner des discriminations et réduire l’accès à l’éducation et à l’emploi pour les personnes atteintes de ces maladies. Cette stigmatisation crée donc des obstacles sanitaires, sociaux et financiers qui peuvent empêcher les personnes de demander une aide médicale et un diagnostic.

Nous devons sensibiliser davantage la population à ces troubles et améliorer leur compréhension, indique le récent rapport de l’OMS. Améliorer l’accès aux médicaments pour les troubles neurologiquesCela contribuera à créer des communautés plus inclusives où les gens se sentent à l’aise et en confiance pour accéder aux services de santé.

Le rapport recommande également aux pays de se conformer davantage à la liste des médicaments essentiels de l’OMS, qui est inégalement respectée à travers le monde. Les médicaments contre la maladie de Parkinson et l’épilepsie ne sont pas largement inclus dans la liste des médicaments essentiels des pays africains, par exemple, ni les formulations spécifiques de certains médicaments, comme les anticonvulsivants pour enfants. Cela peut réduire la probabilité qu’ils soient prioritaires en matière d’approvisionnement et de remboursement.

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De même, le sous-enregistrement des médicaments essentiels pour les troubles neurologiques par les autorités réglementaires constitue un obstacle majeur à l’accès aux médicaments, car cela signifie que ces médicaments ne peuvent ni être vendus ni distribués. L’OMS aide certains pays à rationaliser leurs processus d’enregistrement, car un meilleur enregistrement est essentiel pour stimuler les achats et les capacités.

Pour beaucoup de gens, même si les médicaments sont disponibles, ils ne sont pas abordables. Les soins de santé pour les maladies neurologiques sont mal financés et les médicaments sont souvent exclus de la couverture maladie universelle. Cela signifie que les gens doivent payer de leur poche – s’ils le peuvent. On a constaté que l’approvisionnement d’un mois de médicaments pour plusieurs maladies, dont la maladie de Parkinson et l’épilepsie, coûte dans certains cas plus cher que l’équivalent d’un mois de salaire pour le fonctionnaire le moins bien payé.

Pour remédier à cela, il faut améliorer la couverture des médicaments financés par l’État et les rendre disponibles à un prix abordable tant pour les patients que pour les systèmes de santé.

La supervision et l’administration de tous ces traitements doivent être assurées par des professionnels de santé correctement formés. L’absence de personnel capable de diagnostiquer, de gérer et de traiter les maladies neurologiques est particulièrement grave dans les pays à faible revenu. L’OMS recommande qu’en plus de la formation à l’éducation et à la sensibilisation au niveau des soins de santé primaires, il soit nécessaire de mettre en place une formation spécialisée au niveau tertiaire, notamment pour aider à la gestion globale de ces maladies.

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Le rôle des données

Tous ces obstacles sont alimentés par un manque de données qui affecte à la fois notre compréhension et la prestation des soins, ainsi que l’accès aux médicaments eux-mêmes.

Par exemple, nous n’avons qu’une connaissance limitée du fardeau que représentent ces maladies, en particulier dans les pays à faible revenu. Cela s’explique par le manque de fiabilité des dossiers médicaux et par le fait que nous disposons de données limitées sur les avantages sanitaires, sociaux et économiques à long terme des investissements dans les troubles neurologiques.

Il en résulte qu’il peut être difficile d’établir des priorités quant à ce qui doit être fait.

Par ailleurs, les chaînes d’approvisionnement sont également affectées par un manque de données sur la disponibilité, les prix, les prévisions et la distribution.

Combler ce manque de connaissances causé par la mauvaise qualité des données nous aidera à prendre de meilleures décisions fondées sur des données probantes et à mieux répartir les ressources en fonction des besoins de la population.

Les partenariats sont essentiels

La collaboration sera essentielle pour résoudre bon nombre de ces problèmes, en contribuant à la diffusion des connaissances et des meilleures pratiques entre les parties prenantes. Ensemble, nous pouvons contribuer à mieux hiérarchiser les troubles neurologiques et à améliorer notre compréhension.

C’est dans cette optique que le Forum économique mondial a établi son Centre de santé et de soins de santéréunissant des partenaires commerciaux et technologiques pour identifier et faire évoluer des solutions pour des systèmes de santé plus équitables.



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